Hacker

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Définition[modifier | modifier le wikicode]

Le terme Hacker ne désigne pas directement “crackers”, bien qu'il puisse y avoir des coopérations, voir des changements de postures pour une même personne.


« Hacker est à l'origine un mot anglais signifiant «bricoleur », « bidouilleur », utilisé pour désigner en informatique les programmeurs astucieux et débrouillards. Plus généralement il désigne le possesseur d'une connaissance technique lui permettant de modifier un objet ou un mécanisme pour lui faire faire autre chose que ce qui était initialement prévu »

— | licence

Les personnes de la culture du hacking peuvent aussi faire du biohacking, du social Hacking (voir Hacking social).

D'un point de vue anthropologique, depuis Marcel Mauss, notamment Esquisse d'une théorie générale de la magie (1902-1903), les hackeuses et hackeurs peuvent être envisagé⋅e⋅s comme des agents de la magie, avec rites, assemblées, etc.[1]

Elles et ils exploitent, ou créent, des failles, des bugs, des failles, des dysfonctionnement, des détournement pour créer autrement et autre chose.

Le dysfonctionnement, le bug, la panne, la « désobéissance », la grève ou plus globalement « l'accident » (chez Paul Virilio) sont des générateurs d'espaces saturés (de messages, de pollutions) remplissant chacun une fonction assez précise. À commencer par permettre de sortir de la sidération, de se mettre en "marche", de dé/panner (merci Olivier Ertzscheid)

C'est aussi l'occasion à saisir pour nous reconfigurer collectivement Par exemple, atelier de 2 jours de biohacking en bibliothèque… dès le début l'un des appareil était en panne. Cette occasion fut saisie par des personnes non intéressée initialement par l'atelier, et aux profils très différents des primo participant·es, de s'insérer dans le groupe et de « tordre » le « programme » (marche) initiale de l'atelier pour se l'approprier et lui donner une nouvelle fonction / finalité

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

L'un des premiers hack identifié dans l'histoire eut lieu en France. En 1834, deux frères, François et Louis Blanc, hommes d'affaires et magiciens, ont détourné l'usage des télégraphes de Chappe servant à l'époque de système de communication et transfert de message à distance. Ils ont soudoyé le télégraphiste de service à Bordeaux pour transmettre à Paris des informations concernant des cours de bourses… prenant de vitesse leurs concurrents qui n’utilisaient alors que des coursiers ou des pigeons voyageurs[2].

Un sens secondaire important du mot "hack" est "une blague créative". Ce type de hack est plus facile à expliquer aux non-hackers que le type de programmation. Bien sûr, certains hacks ont les deux natures.

En 1961, des étudiants de Caltech (California Institute of Technology, à Pasadena) ont hacké le match de football du Rose Bowl. L'un d'eux s'est fait passer pour un journaliste et a "interviewé" le directeur des Card Stunt de l'université de Washington (ces card Stunt impliquent des personnes dans les tribunes qui brandissent des cartes colorées pour faire des images. sont une séquence planifiée et coordonnée d'actions réalisées par un public, dont les membres lèvent des cartes qui, dans leur ensemble, créent une image reconnaissable.). Le faux journaliste a appris exactement comment les shunts étaient réalisés, et aussi que le directeur devait dîner plus tard.

Pendant que le directeur mangeait, les étudiants (qui se faisaient appeler les "Fiendish Fourteen") ont crocheté une serrure et volé une feuille de direction vierge pour les stunts de cartes. Ils ont ensuite demandé à une imprimante d'imprimer 2300 copies de la feuille vierge. Le lendemain, ils ont à nouveau forcé la serrure et volé les plans des stunts − de grandes feuilles de papier millimétré colorées avec les images de rendu final des stunts. En se servant de ces plans comme guide, ils ont créé de nouvelles instructions pour trois des stunts sur les ébauches dupliquées. Enfin, ils sont entrés par effraction une fois de plus, remplaçant les plans volés et substituant la pile de feuilles d'instructions falsifiées au jeu original.

Le résultat est que trois des images sont totalement différentes. Au lieu de "WASHINGTON", c'est le mot "CALTECH" qui apparaissait dans les tribunes. Une autre stunt a montré le mot "HUSKIES", le surnom de Washington, mais en l'épelant à l'envers. Et ce qui était censé être une photo d'un husky montrait à la place un castor. (Caltech et le MIT utilisent tous deux le castor -- l'ingénieur de la nature -- comme mascotte).

Après le match, le représentant du sport de la faculté de Washington a déclaré : « Certains ont trouvé ça ingénieux, d'autres étaient indignés. ». Le président du corps étudiant de Washington a fait remarquer : « Sans rancune, mais à l'époque, c'était incroyable. Nous étions stupéfaits ».

Cette action est aujourd'hui considérée comme un hack classique, notamment parce que la révision des feuilles de direction constituait une forme de programmation.



« Bidouillabilité nom féminin, traduction du terme anglais Hackability. Capacité – pour un objet technique ou un outil – à être détourné de sa vocation initiale en vue d'essayer de lui trouver de nouveaux usages. Se dit d'un système dont on peut observer le fonctionnement interne pour le comprendre, en vue de le modifier. Issu du terme anglais Hacker qui a donné hackability, qu'il ne faut pas prendre au sens de pirate informatique (abus de langage récent, surtout dans les médias). La bidouillabilité ne tient pas compte de la légalité de la démarche : quand on détourne l'usage d'un système technique de façon créative, c'est démontrer sa bidouillabilité, que la démarche soit légale ou pas. »

— "The Meaning of ‘Hack’, (archive ici) | licence


Le terme « biohacking » ainsi que le concept de biologie à faire soi-même (Do-it-yourself biology) apparaissent en 1988[3],[4],[5].

Selon le sociologue Everett Rogers, « les gens se sont mis en état d'alerte. Il y avait des films sur les hackers. Peut-être que dans quelques années, il y aura des films sur des {bio-hackers} créant des monstres Frankensteiniens ». La prédiction d'Everett Rogers est formalisée et diffusée au travers du film « Bienvenue à Gattaca » sorti en 1997. La place de la dans la science-fiction étant largement étendue depuis, au moins, 1932.

Les « Chapeaux » de couleurs[modifier | modifier le wikicode]

Il est fréquent que les personnes qui pratiquent le hacking se revendiquent d'un couleur à un instant T en relation avec la posture (Hack, Crack, Offensive, défensive, etc.).

C'est couleurs, parfois appelé "hat" (chapeau en anglais), sont :

  • Blanc
  • Bleue
  • Rouge
  • Violet
  • Noir

Projets connexes[modifier | modifier le wikicode]

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. [Complément du n°56 : Magie et/comme hacking Luis Felipe R. Murillo https://www.journaldumauss.net/?Complement-du-no56-Magie-et-comme-hacking] Jouranl du Mauss, 2020
  2. The crooked timber of humanity The Economsit
  3. Forum: Roses are black, violets are green - The emergence of amateur genetic engineers url= https://www.newscientist.com/article/mg12516984-100-forum-roses-are-black-violets-are-green-the-emergence-of-amateur-genetic-engineers/
  4. Biotechnology education : a resource for teachers and students in the biological sciences. https://www.worldcat.org/title/biotechnology-education-a-resource-for-teachers-and-students-in-the-biological-sciences/oclc/802698406
  5. Everett Rogers: Playing god in your basement https://www.washingtonpost.com/archive/opinions/1988/01/31/playing-god-in-your-basement/618f174d-fc11-47b3-a8db-fae1b8340c67/

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