Définition des Tiers-Lieux/remix

De Movilab
Aller à :navigation, rechercher
Wikipedia logo.jpg Les Tiers-Lieux ont leur définition sur Wikipédia. Cette page contribue à la faire évoluer !

Introduction[modifier | modifier le wikicode]

Bien que le terme "tiers-lieu" soit souvent rattaché à Ray Oldenburg[1] [2] et son livre The Great Good Place [3], Antoine Burret a démontré dans sa thèse [4] que les tiers-lieux actuels ne sont plus les "troisièmes places" théorisées par Ray Oldenburg.

La première apparition du terme "Tiers-lieu" en lieu et place de "Troisième Lieu" semble se faire aux alentours de juin 2009, dans un article de Fabien Eychenne sur le site Culture Mobile : "De nouveaux lieux dans la ville" [5] ainsi que dans son livre de 2008 "La ville 2.0, complexe... et familière" [6] Interrogé sur ce point, Fabien Eychenne se souvient avoir utilisé ce terme en référence à l'article "Innovations et ruptures avec les jeunes en difficulté", de 2007, écrit par Catherine Tourrilhes, article parlant d'un autre type lieu [7] :bien que le terme "tiers-lieu" soit maintenant rattaché à la vision d'Oldenburg et à certaines de ses évolutions, le terme a été créé en 2006 par Philippe Meirieu pour décrire les "tiers-lieux éducatifs" qui seraient des lieux n'étant ni le domicile, ni l'école. [8][9][10]

Absence de traduction du livre d'Oldenburg, amalgame et rapide ré-appropriation du terme donneront vite, en francophonie, de nombreuses visions différentes et parfois contradictoires de ce terme.

Tilios[modifier | modifier le wikicode]

Définition[modifier | modifier le wikicode]

Né d'une approche sociologique de nos territoires, le concept de "Tiers Lieux" se développe en France et dans le monde à grande vitesse.

Ils sont destinés à être des espaces physiques ou virtuels de rencontres entre personnes et compétences variées qui n'ont pas forcément vocation à se croiser.

Pour nous, le tiers-lieu est un espace modulaire polymorphe offrant un lieu physique et/ou symbolique à une communauté d'usagers. Il est polymorphe car il peut prendre des formes variées en fonction des besoins d'un territoire et des communautés d'usagers. En ce sens, il n'existe donc pas de tiers-lieu type.

Il est par ailleurs modulaire car à l'image d'un camembert de Trivial Pursuit, il peut être composé d'un ensemble de modules dont chacune dispose d'un référentiel clair (comme p.ex. les fablabs, les hackerspaces, les espaces de coworking, les medialabs, les GULL, …).

Ni privés, ni publics, ils composent une solution hybride entre espace personnel et espace ouvert, domicile et travail, convivialité et concentration.

Les tiers-lieux réunissent un certain nombre de conditions permettant les rencontres informelles et favorisant la créativité issue des interactions sociales, notamment à travers l’ouverture, la flexibilité, la viabilité, la convivialité et l’accessibilité.

Les amis occasionnels, les habitants d’un quartier, les professionnels d’un secteur, peuvent s’y retrouver et en faire le carrefour de leur communauté.

Parmi les utilisateurs réguliers, la conversation est le centre des activités et l’humeur est détendue.

Les rencontres informelles et familières dans ces lieux n’ont pas forcément à être planifiées entre les individus qui s’y croisent et s’y retrouvent.

Les tiers-lieux peuvent être vus comme des lieux dits « de passage » qui attribuent un sens nouveau à l’espace et à la culture à travers les communautés qui se forment et se rassemblent, des réseaux qui se tissent et grandissent autour des usages que l’on en fait.

Dans ce cadre, le « café du coin », le bar connecté, le squat d’artiste ou le centre culturel en tant qu’espaces publics servant de point informel de rencontre peuvent devenir des tiers-lieux selon l’usage qu’en font les individus qui les animent, occupent et visitent.

Plus qu’une simple caractéristique spatiale, les tiers-lieux sont donc en grande partie le produit des relations humaines, des interactions créatives et des modes d’organisation sociale et professionnelle dominant les sociétés contemporaines.

Chaque «tiers-lieu» a sa spécificité, son fonctionnement, son mode de financement, mais tous favorisent la créativité, l’initiative et le partage.

Les Tiers-Lieux en trois phrases[modifier | modifier le wikicode]

  • Proverbe de concierge : "un Tiers-Lieux ne se définit pas par ce qu'il est mais par ce que l'on en fait !"
  • Un Tiers-Lieux, c'est trois choses :
    • des personnes (people)
    • des espaces (places)
    • des processus (process)
  • Pourquoi faire Tiers-Lieux ? : Pour collectivement (re)faire société, partout où les conditions le permettent.

Aux origines des Tiers-Lieux[modifier | modifier le wikicode]

Le concept de Tiers-Lieux a été progressivement adopté en France (et plus largement dans la francophonie) entre 2010 et 2015 pour designer des espaces de rencontres et de pratiques - comme les espaces de coworking, les fablabs & hackerspaces... - qui favorisent l'hybridaton.

Les articles au début du mouvement[modifier | modifier le wikicode]

  • Mars 2010 : Tiers-Lieux espaces d’émergence et de créativité [11] (Patrick Genoud).
  • Mars 2011 : Le tiers état des tiers-lieux [12] (Philipe Gargov).
  • Novembre 2011 : Les tiers-lieux, espaces d’émergence et de créativité [13] (Christine Balaï).
  • Février 2012 : Le tiers-lieu, moteur de la créativité [14] (Pierre Chapignac).

Autrans tilios.png


De façon plus singulière, c'est à l'occasion des rencontres d'Autrans en 2012[15] que La méthodologie Movilab (conçue pour documenter des modes de vie durable) et la pratique des Tiers-Lieux se sont reliées, donnant naissance à la communauté des Tiers-Lieux Libre et Open Source.

Sur la culture libre en tiers-lieux[modifier | modifier le wikicode]


Depuis 2017 (et Fork the World! [16]), la communauté TILIOS participe du rapprochement entre les Tiers-Lieux et la pratique des communs... [17]



Tiers-Lieux vs Troisièmes Lieux[modifier | modifier le wikicode]

Le sociologue Antoine Burret a démontré - au travers de sa thèse (soutenue en 2017) - que les troisièmes lieux théorisés par Ray Oldenburg ne sont PAS les Tiers-Lieux. Les premiers ont été théorisés pour les Etats-Unis, dans les années 80, avec l'intention de révéler un ensemble de lieux intermédiaires qui s’intercalent entre le lieu de travail et le lieu de la famille. Les Tiers-Lieux ont été conceptualisés en français dans les années 2010, pour rendre compte de dynamiques de communautés se saisissant de la question de l’habité et de l’habitabilité des espaces.


Tiers-Lieux, une marque collective[modifier | modifier le wikicode]

Devenu marque collective, le Tiers-Lieux s'écrit depuis quelques années avec un T et un L majuscule ainsi qu'un X à la fin de Lieux. A noter que certain-es praticien-nes insistent le "faire tiers-lieu"[18], pour insister sur le fait qu’il s’agit d’une pratique sociale (populaire) avant toute chose.

Coopérative des Tiers-Lieux[modifier | modifier le wikicode]

La Coopérative Tiers Lieux est née d’un collectif constitué de créateurs et animateurs de tiers-lieux qui se sont réunis pour partager leurs expériences avec d’autres porteurs de projets et pour faire connaître ces nouvelles organisations du travail.[19]

Définition[modifier | modifier le wikicode]

Les tiers-lieux, appelés aussi espaces de travail partagés et collaboratifs désignent des lieux de travail où la créativité peut naître entre différents acteurs, où la flexibilité répond aux difficultés économiques du champ entrepreneurial.

Ils permettent aux actifs de travailler à distance, à proximité de leur domicile et dans le même confort, dans des lieux aussi bien équipés et aménagés que l’entreprise.

Ils permettent aussi aux personnes de trouver une solution alternative au fonctionnement traditionnel, de croiser des mondes qui ne se seraient pas rencontrés par ailleurs, de favoriser des échanges grâce aux animations et évènements mis en place.

L’aspect “bottom up” est fondamental et le militantisme citoyen est souvent un élément moteur de la dynamique interne.

Compte tenu de tous ces éléments, le tiers-lieu ne se décrète pas mais il est possible de favoriser son essor.

Ils peuvent prendre la forme d’espace de travail partagés (appelés aussi « coworking »), d’ateliers partagés, de fablab (laboratoire de fabrication) et accueillir des services hybrides tels que des salles de réunions, des jardins partagés, des boutiques partagées, des cafés, des épiceries, des ressourceries, des espaces de méditation culturelle et bien d’autres.

En 2010, dès le commencement de l’aventure Coopérative Tiers-Lieux, nous savons que notre objet est plus large que le concept de coworking réservé aux activités tertiaires. Les notions de hackerspace, makerspace, fablab, atelier partagé, boutique partagée sont aussi des objets de coopérations nouveaux. L’anglicisme laisse des sceptiques sur son passage. La notion de tiers-lieu s’impose à nous comme une évidence, comme un mot famille qui pourrait couvrir ces différents ensembles.

Tiers-Lieux.be[modifier | modifier le wikicode]

Tiers-lieux.be [20] n’est pas un tiers-lieu mais une initiative citoyenne dont les buts sont :

  • Offrir une définition « dictionnaire » du terme « tiers-lieu »,
  • Expliquer les caractéristiques définies par Ray Oldenburg.
  • Expliquer les variations des visions d’Oldenburg.
  • Recenser les tiers-lieux sur le territoire belge francophone,
  • Différencier l’initiative citoyenne du tiers-lieu,
  • Détecter les initiatives s’inscrivant sans le savoir dans la configuration tiers-lieu,
  • Assurer une veille quant à l’emploi du terme tiers-lieu et documenter les évolutions saines.

Définition[modifier | modifier le wikicode]

Espace physique prévu pour accueillir une communauté afin de permettre à celle-ci de partager librement ressources, compétences et savoirs.


Sources et références[modifier | modifier le wikicode]

Soutenir Movilab

Vous pensez que nous allons dans le bon sens ? Si vous en avez l'envie nous vous invitons à nous rejoindre ou à faire un don.