Storytelling ColoCamp

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La démarche[modifier | modifier le wikicode]

ColoCampMJV.JPG

Inventer une forme de "prépa-service-civique"...

Ce séjour un peu particulier est née d'une volonté de "voyager en apprenant", mise en avant par différents collectifs tels que les P'Actes Européens, Ôkarina et bien d'autres encore. L'enjeu de ce type de voyage est de vivre une expérience forte à la découverte de modes de vies différents, inspirants et porteurs d'espoir.

La rencontre entre Marion et Simon a permis de présenter ce type de séjour à la CCAS de Grenoble. Un an plus tard, la CCAS a émi le souhait de créer un nouveau format de colonie de vacances inspirée de cette idée de voyage apprenant. Nous avons donc eu la chance de tester un séjour expérimental itinérant d'une dizaine de jours avec 10 jeunes âgés de 15 à 17 ans sur la période du 2 au 12 août 2016. Le public de jeunes que nous avons reçu n'était pas sensibilisés à ces notions.

La CCAS nous a donné une grande liberté d'action, ce qui nous a permis d'amener de nombreux éléments autour de l'enjeu des "communs" et surtout d'expérimenter cette économie de la contribution. Une place importante a donc été donnée à l'immersion dans des Tiers Lieux et une pédagogie ainsi que des outils inspirés du monde du libre ont été un des fils rouges du séjour. La volonté des animateurs de ce séjour était en effet de montrer qu'il est possible de développer différents types d'activités économiques telles que l'économie contributive, l'économie du don etc.


Synthèse de l'expérimentation[modifier | modifier le wikicode]

ColoCampSimonMJV.JPG

Après les 10 jours, nous nous sommes rendus compte que ce type de séjour peut être répliqué dans de nombreux cadres étant donné qu'il "prépare" à la dynamique de la contribution. Dans bien des cas, il n'est pas simple de se mettre en action, d'être force de proposition ou encore de "faire" spontanémment dans un lieu qui nous accueille. Le fait est qu'au fil du séjour nous avons observé que les jeunes arrivaient très bien à se mettre en action dans les tiers lieux où ils se rendaient et à s'approprier l'espace.

Lors de leur passage à la Maison Jules Verne qui constituait la première destination du parcours, alors même qu'ils-elles n'avaient jamais entendu parler, ni mis les pieds dans ce type de lieu, le groupe a tout de suite su se mettre en action et donner une énergie très positive. Différents ateliers ont pris forme tels que :

  • la construction d'un petit kit de meubles en pallettes pour leur voyage (table et banc),
  • la déstruction d'un ancien poulailler,
  • la construction d'une cabane,
  • la signalétique dans le lieu,
  • l'installation du campement,
  • l'allumage d'un feu le soir et la préparation d'un repas collectif avec les personnes présentes dans le lieu.


D'autres activités ont aussi naturellement émergées telles qu'un temps pêche, une ballade dans le village et aux alentours, des jeux avec les enfants présents sur le lieu etc. Nous avons eu le sentiment que ce type d'espace donne la possibilité aux jeunes de "toucher à tout", d'expérimenter des choses et de se "révéler" dans des domaines qui leurs étaient inconnus jusqu'alors.


Carnet de bord des participants[modifier | modifier le wikicode]

Conseil : créer un HackPad dédié

Déroulé du séjour :


Nous sommes arrivés un mardi sans savoir vraiment ce qui nous attendait dans cette colonie « expérimentale ». Nous avions tous, plus ou moins, quelques idées en tête pour notre futur programme mais rien de concret. Le premier soir, nous avons tous fait connaissances par le biais d’activités puis à table. Le groupe s’est vite bien entendu ce qui nous a permis de rapidement discuter à propos de nos futurs projets. Le lendemain « ColoCamp » s’est rendu à Aurec-sur-Loire dans notre premier tiers-lieu : La Maison Jules Verne. Nous avons effectué nos premières recherches en groupe pour la suite de notre aventure mais aussi aidé dans la vie quotidienne (cuisine, montage des tentes…). Un panneau a été mis en place par notre directeur : Simon afin d’exprimer nos envies, nos activités, nos idées de projets, ce que nous devions faire, ce qui était en cours de réalisation et ce qui était fait afin d’organiser un minimum notre groupe. La cohésion du groupe s’améliorait progressivement grâce aux activités de présentation de chacun, des repas et des feux de camp. Nous sommes restés plusieurs jours dans ce tiers-lieu afin de prendre nos marques, d’aider à l’amélioration de la Maison Jules Verne et d’échanger avec d’autres personnes étant sur place.

Nous nous sommes ensuite rendus à Gluiras (Roubuol plus précisément) en Ardèche chez un apiculteur. Là-bas nous étions plus par petit groupes pour nous permettre de faire plus de choses et de ne pas être trop nombreux dans les ateliers : extraction du miel, découpage des cadres de cire, étiquetage des bouteilles ou les chantiers : torchis (terre-paille). Certains ont contribué à l’installation du stand de miel au marché de St Pierreville dimanche matin, nous avons ensuite fait un pique-nique et visité Ardelaine.

Lundi 8 août, nous avons plié bagages et nous sommes partis en direction de Terre-Rouge à quelques kilomètres de Die dans la Drôme. C’était notre dernière escale dans ce séjour itinérant participatif, nous avons fait connaissance avec Gilles. Son projet ressemblait à un tiers-lieu mais le sien a été nommé : Maison de partage. Le chantier consistait à faire le toit de la maison de partage avec comme isolation de la paille. Des groupes ont donc monté beaucoup de bottes de paille, aidé à leur installation sur le toit mais aussi créer des panneaux signalétiques pour améliorer l’indication du lieu. Nous avons aussi fait connaissance avec beaucoup de personnes : des étrangers, des musiciens… Toutes ces personnes venaient pour prêter main-forte dans ce chantier ce qui a apporté une bonne humeur constante ainsi qu’une soirée pizza et des feux de camp en chansons. Notre dernière journée s’est déroulée à Grenoble où nous avons pris plaisir à manger dans un restaurant tous ensemble puis profité d’un quartier libre et d’un laser game. Pour notre dernière (nostalgique) soirée, un restaurant grenoblois nous attendait où nous avons fait un bilan de notre expérience par le biais d’interviews et de discussions.


Retour d'expérience de Wendy :[modifier | modifier le wikicode]

Pour ma part, cette colo m’a beaucoup appris notamment grâce aux différents modes de vie que nous avons pu rencontrer, aux gens avec qui nous avons pu parler. Je voulais être utile tout en étant en vacances et je pense vraiment avoir vécu quelque chose qui sort de l’ordinaire et qui nous sort complètement de notre petite routine de lycéen. J’ai appris à être encore plus autonome et à gérer le fait d’être dans un groupe avec ce que ça impliquait : désaccords, tâches même si la bonne ambiance prenait souvent le dessus. Evidemment, je ne peux que remercier les animateurs d’avoir réussi à nous faire vivre cette expérience enrichissante et hors du commun.

Et enfin si j’avais des conseils pour les futurs jeunes qui sont tentés par cette expérience ce serait : -si vous avez plein d’idées dans le but d’aider votre prochain -si vous êtes motivés et que vous avez envie de changer de mode de vie, de vous ouvrir plus et de découvrir qu’on peut faire beaucoup en peu de temps alors cette colo est faite pour vous !

  • "Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite." (Henry Ford)
  • "Le projet est le brouillon de l'avenir. Parfois, il faut à l'avenir des centaines de brouillons." (Jules Renard)


Conclusion et suite[modifier | modifier le wikicode]

Évaluation CCAS faîte par Quentin : Assistant séjour animation.

"La construction de ce séjour par les jeunes était délicate, notamment en raison de la spécificité des lieux d’accueil : il ne s’agissait pas de prestataires classiques et, par conséquent, les jeunes ne sont pas coutumiers de ce type de démarches (don/contre don). Néanmoins, l’équipe a promu la liberté de s’investir, le faire sans contraintes : il était possible de passer d’un chantier à l’autre sur un même lieu, le champ de vision partagé facilitait ces déplacements et échanges. Les jeunes ont apprécié aussi de ne pas connaître le lendemain. A défaut de décision, ils ont choisi de différer le départ pour la 2ème destination St Pierreville (et ont organisé 2 départs distincts), alors que l’équipe pensait partir plus tôt.

Ils ont aussi envisagé la solidarité au gré du quotidien, aider quelqu'un « sur le chemin » spontanément, le groupe l'a fait sur le marché avec la fromagère ou une dame en difficulté avec ses courses. Des points d’organisation ont été ajustés directement entre les jeunes (exemple : 5 jeunes pour 4 places pour le 1er chantier terre-paille, ce qui a impliqué de se mettre d'accord). Les jeunes ont proposé des activités (gamelle, loup-garou, laser game et dernier jour à Grenoble), les outils de gouvernance (kanban) a fonctionné mais pourrait sans doute encore gagner en interactivité, l’équipe accordant par ailleurs une grande importance à ces outils de co-construction. L’association des jeunes au suivi et à la gestion budgétaires n’a pas été optimale. Un tableau avait été prévu à cet effet mais celui-ci s’est éteint, le design est important et doit être adapté à l’itinérance pour que les jeunes se saisissent des enjeux et puissent prendre des options en connaissance de cause.

Les jeunes étaient maîtres de leurs temps (coucher, lever..) et géraient en fonction de leur fatigue. Le travail de l’équipe pour construire des communs, des espaces partagés est très intéressant avec le souci de garder un équilibre individu-collectif. Dans cette idée, les jeunes ont construit, pour leur itinérance, une table et un banc en bois puis peint et finalement laissé chez leur dernier hôte. La plupart du temps (peut-être hormis en fin dé séjour avec la fatigue), les jeunes se sont auto régulés sur la répartition des tâches, ils ont par ailleurs vu qu’il fallait être 4 pour une vaisselle efficace. Ils se sont davantage impliqués en gagnant en aise. L’équipe est restée très présente : un repas confectionné complètement en autonomie a mis les jeunes en difficulté et puis le séjour faisait qu’ils avaient parfois besoin de souffler. Mais les jeunes aidaient. A noter, à l’arrivée sur le dernier lieu que spontanément, certains jeunes ont déchargé, d’autres installé les tentes ou préparé le repas. Là, encore sans contrainte. Idée bien illustrée par ce dialogue : « Tu peux m’aider ? – Non. – Alors va chercher quelqu’un d’autre».

Le Projet Pédagogique et la lettre aux jeunes étaient singuliers, très cohérents et ont impulsé la dynamique du séjour. L’équipe a proposé lors de la 1ère soirée un visionnage d’un épisode de SideWays avec un Breton qui a créé un lieu fantastique avec l’intention d’élargir le champ des possibles et les jeunes ont réagi : sens du travail, sens de la vie, la volonté de ne pas suivre un modèle ou rentrer dans un moule. Ce temps et le séjour, en lui-même, semblent avoir aidé à épanouir leurs réflexions sur le monde et leurs engagements. En particulier, les jeunes ont remarqué que la démarche de l’apiculteur qui les a accueillis, bien que relevant de l’économie sociale et solidaire, avait des « travers » marchands.

Une sensibilisation à une alimentation saine et de qualité a été proposée par l’équipe en veillant à ne pas faire de prosélytisme en laissant le choix de prendre ou de ne pas prendre, en proposant des alternatives et sans diaboliser (exemple : acheter des goûters en biocoop mais aussi des chips et des cacahuètes :)). Les jeunes repartent avec des décisions pour leurs alimentations dont on ne sait si elles seront tenues mais peu importe, elles ont existé grâce à cette expérimentation."


Ce qui a marché[modifier | modifier le wikicode]

  • Beaucoup de temps autour du feu qui rapprochent et permettent l'échange,
  • Apprentissage de savoirs faire (exemple le terre paille permettant d'apprendre une technique),
  • Possibilité de faire de multiples activités librement (particulièrement à la Maison Jules Verne et à Terre Rouge),
  • Moments de travail qui créent de la cohésion,
  • Beaucoup d'activités possibles et de liberté autour,
  • Rencontre avec d'autres personnes plus âgées ou plus jeunes et qui vivent autrement. Découvertes de valeurs de solidarité et d'entraide qui rapprochent,
  • Le nombre de 10 : petit groupe qui aide à la cohésion,
  • Ouverture des lieux qui laissent beaucoup de liberté à chacun(e)s.


Ce qui n'a pas marché[modifier | modifier le wikicode]

  • Difficulté avec un des hôtes,
  • Organisation de dernière minute trop compliquée pour les hôtes,
  • Aide limitée des jeunes qui se fatiguent vite et se sentent vite exploités,
  • Besoin de vigilance sur la question de gouvernance dans les lieux visités.


Ce qui aurait pu marché[modifier | modifier le wikicode]

  • Plus de communication avec les structures d'accueil,
  • Plus de temps avec les jeunes autour de l'utilisation et la transmission des outils de gouvernance et de prise de décision collectives,
  • Une estimation a posteriori de l'indemnité financière laissée aux structures et de sa forme (don/participation aux frais sur place/paiement d'une prestation etc.)


Ce qui ne marcherait pas[modifier | modifier le wikicode]

  • Trop de planification,
  • Instaurer une dynamique marchande définie en amont (travers de la prestation "enfermante").


Mettre en place le même type de séjour ?[modifier | modifier le wikicode]

Documentation sur comment monter un séjour itinérant participatif disponible sur wikibooks


Les (Tiers) Lieux visités[modifier | modifier le wikicode]

Auvergne[modifier | modifier le wikicode]

Drôme[modifier | modifier le wikicode]

Terre Rouge Terre Rouge est le nom d'un lieu-dit situé à 1 150 m d'altitude dans le Haut-Diois (Drôme) à proximité de la commune de Boulc. La propriété s'étend sur 20 hectares, et comprend :

  • Un hameau de bâtiments d'habitation (dont un gîte pour 4 personnes et une partie actuellement habitée par ma fille luna et moi-même.
  • Des granges, bâtisses et ateliers (dont un bien équipé, bien outillé), et d’autres non affectés disponible à la créativité, à l’innovation….
  • Un jardin de 400 m2, comprenant terrasses et une serre, et d’autres surfaces qui pourraient être mises en culture.

Ardèche[modifier | modifier le wikicode]

Chez Vincent Canova, apiculteur, à côté de Saint Pierville. http://annuaire.agencebio.org/operateur/58286


Pages Movilab[modifier | modifier le wikicode]

Associées[modifier | modifier le wikicode]


Associables[modifier | modifier le wikicode]


Ressources[modifier | modifier le wikicode]


Médias[modifier | modifier le wikicode]

Photo[modifier | modifier le wikicode]


Vidéo[modifier | modifier le wikicode]


Son[modifier | modifier le wikicode]




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