Fresque des Tiers-Lieux

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Contexte et objectif[modifier | modifier le wikicode]

Cette page décrit un format d'animation, testé au Fun Lab à Tours en novembre 2022 lors du Movicamp Ambition Tiers-Lieux Val de Loire. L'idée est de s'approprier collectivement les terminologies qui décrivent les mouvements de lieux et communautés "alternatif·ves" qui précèdent, composent, et déclinent, le mouvement des tiers-lieux, période après période. Ce format peut être relié à celui de la carte subjective, dans le sens où l'atelier est réalisé avec les sensibilités et connaissances des participant·es, et que le résultat reste donc situé, et son interprétation appartient au groupe qui le réalise.

Objectif: Redéfinir collectivement d'où vient le mouvement des Tiers-Lieux, selon les sensibilités et histoires vécues, et appréhender l'évolution (politique) des terminologies, ainsi que les réalités qu'elles décrivent, pour mettre en débat et en lumière les évolutions et la période actuelle. La dernière étape permet aussi de remettre en perspective ce qui existe sur un territoire donné (et de la partager).

Animer[modifier | modifier le wikicode]

1 - Récolte[modifier | modifier le wikicode]

  • Se mettre autour la table avec des publics différents, intiés ou moins
  • Faire un tour de table rapide sur comment chaque participant·e se situe par rapport au mouvement des Tiers-Lieux et d'où iel parle.
  • Noter sur des post-its les types de lieux / mouvements qui ont précédé et composé ce qui fait l'identité du mouvement tiers-lieu aujourd'hui. Les coller sur un support visible te tous·tes au fur et à mesure qu'ils sont notés (15-20 min).
des post-its avec les noms des différents mouvements notés par les participant·es et organisés de manière chronologique de gauche à droite (à peu près)
Mise en commun lors d'un atelier fresque des tiers-lieux

2 - Mise en commun[modifier | modifier le wikicode]

  • Positionner selon chaque participant·e la chronologie d'apparition de ces mouvements (en France, ailleurs).
  • Noter les dates / périodes sur le support, et laisser le temps des discussions et du débat pour s'accorder (ou pas) sur les filiations de chaque période ou mouvement.
  • Enfin, les participant·es peuvent ajouter sur d'autres post-its les tiers-lieux du territoire connus et qui se définissent de telle ou telle terminologie (relier au stylo/feutre si plusieurs identités pour un même tiers-lieu)

Terminologies - en vrac & à étoffer[modifier | modifier le wikicode]

Cette partie peut être vue plutôt comme une "antisèche". Il est préférable de laisser émerger par les participant·es le nom des mouvements. L'animateurice peut ensuite de temps en temps en proposer un qui n’apparaît pas encore, et voir si les participant·es estiment qu'il entre ou non dans la fresque.

Les friches culturelles (1980-90) / les lieux de fabrique (Kulturfabrik) / les nouveaux territoires de l'art / les squats / les bars associatifs / les EPN / les fablabs (2010 en france) / les coworkings | les hackerspace / les Cybercafés / les repair cafés / les ressourceries / les ZAD / les écolieux | les lieux infinis (2015) / les lieux intermédiaires et indépendants / les fabriques de territoire / les manufactures de proximité

Questions à partager[modifier | modifier le wikicode]

  • Ce qui se passe dans tel ou tel type de lieu correspond-t-il avec la définition sociologique du tiers-lieu ?
  • Qu'est-ce qui le rattache ou le différencie d'un projet de lieu pris en exemple (ou des tiers-lieux présents sur un territoire donné)?
  • Quelles terminologies récentes sont amenées par les institutions? Qu'amènent-elle de différent?

Proposition / Aller plus loin[modifier | modifier le wikicode]

Le mouvement des Tiers-Lieux connaît depuis les années 2020 un "emballement" qui a ses côtés positifs et négatifs (subjectifs et situés bien entendu). La filiation à ce terme (politique au sens de ce qui fait société) permet de se reconnaître et de s'épauler sur des dynamiques de territoires que l'on souhaite fertiles et régénératrices. A l'inverse, il est indispensable de prendre en compte les effets pervers ou les situations d'épuisement que ne manquent pas de provoquer les situations vécues par les membres actif·ves de ces communautés. Et de prendre de la distance quand c'est nécessaire avec le "faire tiers-lieux". Peut-être qu'une communauté donnée ne peut pas se permettre d'insuffler en permanence l'énergie nécessaire au "faire tiers-lieux". Peut-être qu'un lieu et une communauté donnée peuvent s'afficher par une autre identité que "Tiers-Lieu", et défendre plutôt en interne le "faire tiers-lieux" au moment où il est pertinent pour le groupe et le territoire. Et être conscient·es de ce qui les réunit ou non (à un moment t) avec le(s) mouvement(s) avec lequel iels se rattachent.

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