Quand bien-être rime avec performance

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Le stress au travail : comment les entreprises parviennent elles à y remédier ?[modifier | modifier le wikicode]

Selon l’INRS, plus d’un salarié européen sur cinq affirme souffrir de troubles de santé liés au stress au travail. Cela n’est pas surprenant lorsque l’on sait que le stress est le deuxième problème de santé lié au travail. Plus inquiétant encore, la France est championne en ce qui concerne le stress au travail. En effet, environ 38% des travailleurs français contre 27% dans les autres pays européens, déclarent être victime de stress au travail, les conditions de travail en France étant « anormalement » difficiles. Ce mal encore tabou touche toutes les sphères de notre société. De plus les causes du stress sont nombreuses et il devient difficile d’en faire une liste vraiment exhaustive. Les causes les plus fréquemment déclarées, sont les suivantes :

-surcharge de travail

-objectifs mal définis

-relations difficiles avec la hiérarchie

-manque d’autonomie

-manque de reconnaissance

-difficulté à concilier vie professionnelle et vie privée

Non seulement le stress au travail reste encore tabou, mais il n’est aussi pas pris en charge ou alors beaucoup trop tardivement. D’ailleurs, moins de 30% des dirigeants ont admis avoir mis en œuvre des démarches permettant de gérer les risques psychosociaux liés au stress. Il serait cependant temps que la société et en particulier le monde du travail se ressaisisse car le bien-être des salariés n’est pas un luxe mais bien un facteur déterminant de performance. Bien que la recherche de compétitivité soit évoquée pour justifier la pression souvent excessive exercée sur les salariés, cette dernière, lorsqu’elle est trop élevée peut s’avérer préjudiciable aussi bien sur la santé des salariés que sur la performance de l’entreprise (absentéisme, accidents du travail, turn-over, etc.) En effet, pendant des années nous avons pensé que la performance générait le bien-être, alors que la réalité est tout autre, c’est bel et bien le bien-être qui génère la performance. Il devient donc crucial, d’autant plus dans la conjoncture actuelle, de penser l’entreprise différemment. Aujourd’hui, améliorer le bien-être des collaborateurs au travail permettrait de développer à long terme les performances de l’entreprise. Antoine Riboux, fondateur de ce qui allait devenir le groupe Danone avait d’ailleurs déclaré «conduisons nos entreprises autant avec le cœur qu’avec la tête, et n’oublions pas que si les ressources d’énergie de la terre ont des limites, celles de l’Homme sont infinies s’il se sent motivé ». Le bien-être au travail permettrait en effet de diminuer l’absentéisme et le turn-over, d’améliorer  l’engagement mais aussi de favoriser l’innovation. Or selon Isaac Getz, «l’organisation dans laquelle les salariés sont complètement libres et responsables d’entreprendre toute action qu’eux-mêmes – et non leurs managers ou les procédures – considèrent comme la meilleure pour l’entreprise. Cette organisation vaincra toujours les concurrents traditionnels ». Cela mérite donc une réflexion poussée et collective sur les moyens qui pourraient être mis en œuvre afin d’endiguer le stress au travail et donc de permettre aux entreprises de se surpasser. Nombreux chefs d’entreprises ont d’ailleurs pris l’initiative d’aller à contre-courant de cette croyance. Faisant du bien-être de leurs collaborateurs leur cheval de bataille. Les moyens mis en place sont nombreux et variés.

Il faudrait dans un premier temps créer un environnement de bien-être, fondé sur le dialogue, l’écoute, le respect, l’honnêteté ainsi que sur le confort du lieu de travail afin d’accroitre l’engagement des salariés envers leur entreprise et leur donner ainsi plus de possibilités de faire du bon travail. Pour être plus performants, les salariés devraient aussi se sentir fiers de travailler en leur offrant plus de souplesse et d’autonomie afin de les responsabiliser et de développer leur sentiment d’appartenance.

Améliorer les infrastructures de l’entreprise, en misant sur les lieux de détente, en facilitant l’accès à des activités extérieures au travail tel que le sport, permettrait également aux salariés de se sentir plus détendus, plus concentrés et donc plus à même d’être performants. C’est dans cette optique que nous sommes allés à la rencontre d’entreprises qui misent depuis de nombreuses années sur le bien-être de leurs collaborateurs. Elles peuvent d’ailleurs être citées comme modèles en termes de performance. « Mars » est l’une des plus importantes entreprises familiales au monde avec 33 milliards de dollars de bénéfices net, 2ème au palmarès français 2014 des entreprises « où il fait bon travailler ». « SAP labs France » est leader mondial en logiciels d’entreprises avec plus de 880 millions d’euros de chiffre d’affaires. Quant à « FitLane », c’est le premier centre de fitness de la Côte-d’Azur avec plus de 30 000 adhérents. Tout cela mérite bien réflexion d’autant plus que selon Francis Mer, « une meilleure motivation des effectifs permettrait d’augmenter la productivité de la main d’œuvre de 25% ».

Le bien-être au travail serait-il une des solutions pour sortir la France de la crise économique dans laquelle elle stagne depuis bientôt plus de cinq ans ? Et si l’avantage concurrentiel de la France résidait dans le bien-être de sa main d’œuvre ?


Vidéo du reportage transmise à Mr Sempels (professeur référant) le 7/12/2014 par Estelle Guiral




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