Politique de revalorisation des déchets

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Présentation de notre problématique[modifier | modifier le wikicode]

La problématique que nous avons choisi de développer est la suivante :
Comment intégrer dans une entreprise une politique de revalorisation des déchets dans le but d'inculquer le développement durable aux salariés, qui soit profitable à l'entreprise ?


Le but de notre reportage est d’interroger la possibilité de faire adopter une politique de revalorisation des déchets (mégots, gobelets café, capsules cafés, BIC..) de manière naturelle (c'est à dire passer du stade de l’effort au stade du geste naturel) et que cela impacte tous les départements de l'entreprise: management (intrusion dans le temps de travail, modification des habitudes des employés), ressources humaines (au cœur du programme on trouve la formation aux gestes, la communication interne,..) et gestion des coûts (rentabilité du projet).

Il s'agit de question et de mesurer la viabilité d'un tel programme de revalorisation des déchets avec l'aide de l'expertise d'une entreprise dont c'est le métier, l'entreprise VAN GANSEWINKEL.

Nous pensons que ce processus peut être très attractif pour une entreprise. Il lui confère une image d’entreprise responsable,et peut à terme améliorer ou développer la collaboration entre l'entreprise et la ville ou les collectivités locales.

Notre dossier de production[modifier | modifier le wikicode]


LIEN VERS NOTRE DOSSIER DE PRODUCTION

Notre reportage[modifier | modifier le wikicode]


Nous tenons à remercier chaleureusement l'entreprise VAN GANSEWINKEL, et tout particulièrement Mr DENAYER pour l'accueil qu'il nous a réservé et pour le temps accordé. Nos remerciements vont également à l'équipe professorale du cours de Sustainable Performance.

Notre article journalistique[modifier | modifier le wikicode]

Le développement Durable via un politique de revalorisation des déchets.


La problématique que nous avons choisi de développer est la suivante: Comment intégrer dans une entreprise une politique de revalorisation des déchets dans le but d'inculquer le développement durable aux salariés, qui soit profitable à l'entreprise ? Il s'agit de d’interroger et de mesurer la viabilité d'un tel programme de revalorisation des déchets. Pour cela, nous sommes allés à la rencontre de l'entreprise VAN GANSEWINKEL dont la collecte et le retraitement des déchets sont les domaines d’expertise.


Mr DENAYER, Sales Manager chez VAN GANSEWINKEL, a été notre interlocuteur pour mener à bien notre projet. Il nous a dressé un tableau du phénomène qui se produit actuellement : l’enjeu d’aujourd’hui et de demain est de créer des solutions qui sont plus adaptées aux besoins des clients, pour les inciter à agir. Les magasins du groupe Intermarché, par exemple trient de nombreux flux (cartons, plastique,..). En revanche, le reste des déchets qui n'est pas trié, appelé DIB : déchet industriel banal, partent en incinération ou en enfouissement. Grâce à une prise de conscience qui se généralise, les Intermarchés, eux, recyclent environ 88% de leurs déchets et tentent d'améliorer leur capacité de recyclage des déchêts organiques comme les fruits et légumes. Désormais, ces magasins proposent la collecte et le recyclage des huiles de fritures qui serviront de bio carburant.Les chaînes de restauration rapide comme Mc Donald's mettent en place des politiques de développement durable avec la création d'un camion de collecte des déchets multi- compartiments. Il s'agit d'améliorer le tri sélectif grâce à la quantité et à la capacité de stockage des différents déchets: huile, carton, plastique, organiques etc..


Le développement durable, au delà d'un phénomène de Green Washing, est une vraie remise en question pour certaines entreprises: comment assurer le futur grâce à une gestion efficiente des réserves de ressources naturelles et des moyens technologiques, dont nous disposons aujourd'hui? Préserver l'environnement est devenu un enjeu de taille, d'un point de vue culturel, managérial, social et surtout économique.


Adopter une démarche de production durable est une étape qui effraie les entreprises. Les entreprises dont le cœur de métier est le développement durable, doivent alors avant tout convaincre! La majorité des entreprises, encore aujourd'hui, allouent leur "budget environnement" à la collecte des déchets et à leur enfouissement/incinération. Le développement durable en entreprise semble en apparence demander beaucoup d'investissement matériel, humain et financier, sans pour autant laisser transparaître une quelconque rentabilité. Prêter attention à son environnement est avant tout un projet de long terme, à vie même. Il ne suffit pas de trier ses déchets une journée pour espérer avoir sauvé la planète. C'est donc un travail de longue haleine qui peut être optimisé grâce à des solutions innovantes proposées par de nouveaux business.


Le concept Eco Smart a été crée il y a une dizaine d'années en Belgique et aux Pays-Bas. Aujourd'hui en France, les entreprises jettent tout dans une même poubelle (emballages plastiques, papier, etc). Si les déchets sont triés, il y a une poubelle pour le papier, une seconde pour le plastique et une dernière pour le reste. Cela entraîne une surcharge de l'espace de travail ainsi qu'une manutention nécessaire de la part du service d'entretien des entreprises. Dans ces deux cas, l'entreprise engage des coûts en heures supplémentaires, en logistique et en achat de matières.

Nous évoquions la revalorisation, la réutilisation des déchets et l'enseignement du développement durable aux salariés d'une entreprise. Deux propositions non intrusives et plutôt intuitives peuvent être proposées.

La Smart Been (exemples de modèles en photo) est une combinaison de contenants modulables selon le souhait et le besoin du client. Environ 80% du volume des déchets sortent des bureaux grâce à ce procédé. Grâce à la collecte et au recyclage des canettes, la fabrication de camions est possible. Ces camions servent ensuite, eux aussi, à collecter les déchets. C’est un véritable cercle vertueux. Ces poubelles sont en acier dont la peinture est sans produits nocifs et les mono-flux sont en plastique. Cet assemblage 100% recyclable permet de trier jusqu'à quatre flux simultanément. C'est le premier produit au monde certifié Cradle to Cradle. L'unique coût de cette démarche est l'achat de la poubelle. Il est en de même pour le papier. Du papier usagé est placé dans le contenant de recyclage, collecté par un agent engagé par l'entreprise prestataire puis recyclé. Ce même papier est ensuite retourné à l'entreprise mandataire sous forme de nouvelles ramettes de papier recyclé pour un coût de zéro euro.

Le concept Cradle to Cradle veut que le déchet n'existe pas! Il signifie un engagement simple dans son application et sa réalisation, de long terme avec une réelle rentabilité pour l'entreprise en terme de coût budgétaire et de mœurs sociales (satisfaction d'avoir un projet développement durable viable...). Dans la journée d'un salarié, le geste est le même, seul le contenant change. La manutention est moindre. En effet, il n'y a ni perte de temps, ni coût de formation du personnel. Le CtoC s'engage à un "retour au berceau" de la matière recyclée, et nous lui souhaitons de se propager dans toutes les entreprises soucieuses de demain.


Autre projet : TerraCycle est aussi une entreprise qui souhaite éliminer la notion de déchet, avec une offre online pour les particuliers. Cette entreprise créée des programmes de collecte de déchets, appelés "Brigades". Le particulier s'inscrit sur internet et commande le kit de collecte souhaité. Une fois plein, il se connecte à nouveau pour recevoir un bon d'envoi et n'a plus qu'à envoyer ses déchets; en retour le client se voit attribuer des points qui permettent de faire des achats sur le site. Un exemple des plus pertinents est le recyclage des recharges de café Tassimo, ou encore les gourdes individuelles Pom'potes. Pour faire fonctionner et développer son activité, TerraCycle est financée majoritairement par des grandes entreprises qui souhaitent amorcer un changement. TerraCycle a donc lancé le concept du "déchets sponsorisé".

Au-delà même de l’essor des entreprises soucieuses de l’environnement, les particuliers agissent aussi. En effet, les actions des associations en faveur du développement durable et de la protection de l'environnement sont en augmentation. Par exemple, les journées organisées pour nettoyer l'environnement, les bords de plage, par Surfriders Foundation, sensibilisent chaque jour l'opinion publique.


       En revanche, il y a un revers à la médaille. 

Toutes les entreprises ne profitent pas de l'engouement de la société pour le développement durable, pour remettre en question leur fonctionnement et production. Bien au contraire, sur cette vague verte ne surfent pas uniquement des entreprises concernées par leurs engagements et responsabilités sociales. D'ailleurs, le 20 novembre 2013, Les Carnets de l'Economie du site reseau-leadership.fr, l'ONG " Les Amis De La Terre" ont décernés des "Prix Pinoccio" à trois entreprises françaises, qui veulent d'un côté se bâtir une image de sociétés respectueuses du développement durable, mais qui finalement sont suspectées de certaines pratiques douteuses. Veolia Environnement s'est vu décerner le prix "Une pour tous, tout pour moi", pour la politique la plus néfaste en matière d'exploitation de ressources naturelles (principalement des projets en Inde). Veolia se place en héros apportant l'eau aux pauvres, mais sur le terrain, les populations déchantent : augmentation des tarifs, opacité des contrats de partenariat public-privé, retard des travaux, conflits avec la population et les élus locaux. "Plus vert que vert", la campagne de communication la plus abusive et la plus trompeuse est décernée à Areva pour l'ouverture de son musée sur l'uranium, ouvert dans d'anciennes mines du Limousin. Le prix "Mains sales, poches pleines" est revenu à Auchan pour ne pas avoir reconnu sa responsabilité et pour ne pas avoir indemnisé les victimes de l'effondrement des usines textiles du Rana Plaza au Bangladesh. Les entreprises ont simplement démenti et les médias ont peu rapporté cet épisode. Révélateur du chemin qu'il reste à parcourir.



La France est en retard sur ses voisins européens, mais la vague verte et l'engouement pour la protection de l'environnement entraînent l'Europe dans une même direction, afin de faire éclore des solutions innovantes pour répondre aux nouveaux enjeux. Les entreprises françaises sont encore trop rétissantes et frileuses pour oser prendre le pari. Veolia travaille encore avec des centres d'enfouissement techniques, car en France on enfouit encore la moitié de nos déchets; contrairement à la Belgique, qui à titre d'exemple, ne pratique plus l'enfouissement car la tonne est taxée à 100 euros. Le magasin Printemps Haussmann à Paris a décidé de prendre en main le recyclage de ses déchets, grâce au programme de revalorisation de ces derniers. Cela représente mille tonnes de déchets recyclées par l'ensemble des salariés, alors qu'auparavant tout était mis dans une seule benne. Désormais le magasin tri plus de 60% du volume de ses déchets. En revanche, prenons l'exemple d'une Business School comme SKEMA Lille où l'on enseigne le développement durable. Malgré cela, jamais vous ne trouverez de produits comme la Smart Been, pour trier les déchets de 1800 étudiants.


Beaucoup de paroles, d'ambition et de projets mais peu d’actions concrètes. Il ne suffit pas d'évoquer l'environnement et sa protection pour être dans une démarche de développement durable. Il s'agit plus profondément d'une refonte des modes de pensées, être un peu moins individualiste et plutôt dans un mouvement collectif. Seulement nous pourrions toujours nous interroger afin de savoir si le développement durable n'est pas simplement une nouvelle mode ? La plupart des individus vous assureront qu'ils sont soucieux de l'environnement; et ce n'est pas pour autant que chacun veille à sa consommation d'énergie, au tri de ses déchets ou encore, songe à des aménagements écologiques pour son habitat. Est ce que les médias ont formaté l'opinion publique? La nouvelle tendance est elle de se promouvoir eco-friendly ? Il y a de vrais enjeux pour l'avenir de notre planète. Chacun semble en être conscient mais l'individu dans son entité se sent impuissant ou inefficace par ses petits gestes au quotidien. Une entreprise est un collectif alors jeter son gobelet de café et ses feuillets usagés dans le bon compartiment de tri, est un signe de bonne volonté vers une démarche de protection de l'environnement; mais également, l'assurance d'un auto-approvisionnement en matière comme le papier. Les innovations et les nouvelles techniques émergentes permettront à toutes les entreprises engagées dans la protection de l'environnement et des ressources, de fonctionner de manière optimale avec des coûts budgétaires réduits grâce à un projet viable sur le long terme, soutenu par les salariés et les dirigeants.

Le développement durable de demain sera un geste inné, naturel voire logique, ancré dans notre culture européenne !




Sources: Interview de Mr DENAYER, Sales Manager VAN GANSEWINKEL Le site internet http://www.vangansewinkel.fr http://www.terracycle.fr/fr/ http://www.surfrider.eu

Learning log : quels sont nos apprentissages lors de ce cours ?[modifier | modifier le wikicode]

- Travail d'équipe & Cohésion du groupe autour d'un projet plutôt inhabituel (reportage vidéo)


- Travail en relation avec des professionnels, dans un domaine inconnu


- Initiation auc techniques de l'audio visuel


- Approfondissement des notions telles que le Cradle to Cradle


- Mise à profit des capacités et connaissances de chacun des membres du groupe au bon moment


- Gérer nos besoins et le "compte" bancaire qui y est rattaché


- Travail de retranscription et de transmission des connaissances acquises au cours du projet via l'article journalistique et le contenu du WIKI en général


- Organisation de l'emploi du temps de chacun pour assurer des temps de travail suffisant pour la réalisation du projet


- Respect des délais

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