M1 Inconnu 2013 - Mobiquité

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Définition et principe[modifier | modifier le wikicode]

Le terme mobiquité est issu de la contraction des mots mobilité et ubiquité. On peut également l'associer aux synonymes Omniprésence numérique ou encore mobilité+[1].

La mobiquité répond au concept ATAWADAC[2] (AnyTime, AnyWhere, AnyDevice, AnyContent) qui décrit la capacité d'un usager à se connecter à un réseau "n'importe quand, n'importe où, via n'importe quel terminal et pour accéder à n'importe quel contenu". Selon les analystes, ce concept imaginé par Xavier Dalloz pourrait bien se concrétiser pleinement d'ici 2020 [3].


Contexte[modifier | modifier le wikicode]

Représentation de l'ATAWADAC avec le cloud pour la mobiquité

L’état des réseaux actuels en amélioration constante depuis les années 2000 a conduit à l’observation d’usagers toujours de plus en plus connectés. La prolifération d’appareils mobiles (smartphones, tablettes, liseuses, etc) a accentué cette tendance et a amené l’apparition de nouveaux types de services qui profitent de la connectivité courante.

Ces dernières années, on peut observer un véritable essor mondial de la mobilité numérique. D'après une étude de KPMG, menée à l'échelle internationale en 2012, 8% de la population mondiale se connectent à tout moment via des smartphones ou tablettes électroniques[4]. A une époque où le Cloud est de plus en plus évoqué, la notion de mobiquité prend tout son sens.


Mobiquité et biens numériques[modifier | modifier le wikicode]

Le mobinaute a, dans son essence, un désir d’accès à ses médias préférés avec un minimum de contrainte. Ses supports numériques (s’ils en ont l’usage) doivent être capables de lui mettre à disposition ses propres fichiers aisément. Dans cette perspective, toute forme de DRM (Digital Rights Management) ne peut être en accord avec les principes de la mobiquité. En effet les limitations géographiques, le support de matériel spécifique ou encore la restriction de la copie privée qui peuvent être mis en place par les DRMs ne se soumettent pas au concept de l’ATAWADAC.


Enjeux[modifier | modifier le wikicode]

« La mobiquité est la tendance actuelle sur le marché. Quel que soit le terminal d'accès utilisé, les usagers veulent obtenir des informations ou travailler sans devoir se déplacer, sans contraintes de temps ni de localisation. Cette technologie représente alors un grand enjeu pour les entreprises. [...] Le consommateur désire accéder au service dont il a besoin quand il le souhaite, où qu’il soit et avec le terminal d’accès dont il dispose. Ceci peut être un smartphone, une tablette, un ordinateur, un téléviseur…Les entreprises doivent prendre en compte ce comportement des consommateurs.» — Olivier Robinson, La mobiquité est une obligation pour toutes entreprises[5]


Dorénavant, n'étant plus contraint de rester chez lui pour accéder au réseau, le mobinaute use des multiples outils technologiques dont il dispose pour ses usages numériques en mobilité. C'est ainsi que l'on observe une émergence des smartphones, tablettes et autres appareils portables.

« D'ici 2017, il sera vendu plus de tablettes que de PC. [...] L'avènement des tablettes et smartphones a radicalementchangé le comportement des consommateurs qui cherchent plus de mobilité et plus de confort avec l'accès à Internet qu'offrent les terminaux mobiles.» — Aymen Zitouni, La tendance est irréversible : plus de tablettes et de smartphones et moins de PC d’ici 2017[6]

Aujourd'hui, que l'on soit à la bibliothèque, au milieu d'un parc ou encore dans le métro, on peut voir ces "accros à leurs portables" qui naviguent sur la toile pour réserver un vol (tourisme), faire leurs courses (e-commerce), ou encore lire les informations[7]. Ainsi, il est dorénavant possible de s'informer, se divertir ou travailler n'importe où, n'importe quand. Ce constat bouleverse nos fondamentaux dans notre façon de vivre ensemble.


Limites[modifier | modifier le wikicode]

Le concept de "mobiquité" soulève des questions quant à l'impact sociétal de cette capacité à se connecter à tout moment en tout lieu. Par exemple, l'abstraction de toute barrière physique empêche au mobinaute de faire la distinction claire entre vie professionnelle et vie personnelle. Ceci change profondément notre façon d'appréhender ces deux mondes.


Exemples[modifier | modifier le wikicode]

Des infrastructures modernes qui assurent des réseaux de plus en plus rapides font leur apparition progressivement. Le dernier exemple en date est le réseau cellulaire 4G qui, en théorie, transmet l’information à des débits supérieurs à 100 Mb/s. En pratique, les débits réels représentent moitié moins que ceux annoncés mais restent bien supérieurs aux connexions ADSL[8] en mode filaire. Ce nouveau type de connectivité haute performance ouvre la voie à la visioconférence mobile haute définition, le rapatriement de gros fichiers plus rapidement, le partage de connexion entre plusieurs utilisateurs, etc.


De plus en plus d’usagers ont besoin d’avoir à leur disposition leurs fichiers où qu’ils se trouvent. Le transport d’un support de stockage amovible de type disque dur externe peut se montrer contraignant car non pris en charge par tous les appareils mobiles (impossibilité de le brancher sur un smartphone). C’est pourquoi les mobinautes ont souvent recours à des services de stockage en ligne (dit « sur le nuage ») tel que Dropbox. Avec ce service centralisé, il devient possible de récupérer, modifier et ajouter les fichiers de l’utilisateur depuis n’importe quel appareil disposant d’une connexion Internet active.


Spotify est un logiciel de streaming musical illimité en échange d’un abonnement mensuel ou annuel. Il est disponible sur les principaux systèmes d’exploitation et sur les plateformes mobiles Android, iOs et Windows Phone. L’écoute des titres se fait à l’aide d’une connexion Internet en pair-à-pair. Pour une plus grande mobilité et pour les appareils ne disposant pas en permanence d’une connexion Internet active, Spotify a créé une fonctionnalité[9] qui permet d’écouter des titres sans disposer d’une connexion Internet : l’utilisateur doit au préalable créer une liste d’écoute (aussi appelée playlist) des chansons destinées à être écoutées en mode non connecté qui seront téléchargées directement sur l’appareil pour une écoute ultérieure. Même si cette fonction est limitée à une liste de lecture d’au maximum 3333 chansons pour 30 jours d’affilé en mode non connecté, cela permet d’assurer l’accès à ses musiques préférées en milieu ne disposant pas d’une connectivité satisfaisante.


Notes et Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Francis Pisani, 2008:Mobiquité, Blogs LeMonde, 02/01/2008
  2. Xavier Dalloz, Rapport ATAWAD, Xavier Dalloz Consulting (XDC), 05/2011
  3. René Duringer, 2020, sera ATAWAD [AnyTime, AnyWhere, AnyDevice] ou ne sera pas ?, Cap2020, 03/12/2009
  4. Myrtille Cassaudin, Génération "mobiquité" : les nouveaux défis de la mobilité numérique, Les Echos, 15/03/2012
  5. Olivier Robinson, La mobiquité est une obligation pour toutes entreprises, Mahefa Rakotomalala, 12/09/2013
  6. Aymen Zitouni, [1], Aymen Zitouni, 17/04/2013
  7. Jean-Michel Rouillé, Note d'analyse 253 - La Presse et le numérique : enjeux et bouleversements, Centre d'analyse stratégique, 28/11/2011
  8. Pierre Col, Test 4G : premier retour d'expérience à Lyon, ZDNet, 01/10/2012
  9. Listen offline - Learn more/Guides - Spotify, Spotify


Liens externes[modifier | modifier le wikicode]


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