Le Made in France dans le prêt-à-porter

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Présentation de notre problématique[modifier | modifier le wikicode]

La problématique que nous avons choisie de développer est la suivante :

Le Made in France dans le prêt-à-porter a-t-il encore un sens ?

Présentation de notre équipe[modifier | modifier le wikicode]

Le référant caméraman Le référant chargé de production Le référant journaliste Le référant post-production Le jardinier wiki & banquier du groupe

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Ophélie Moerman Sarah Griggs Laurine Chandet Manon Sacquet Paul Muzellec

Notre dossier de production[modifier | modifier le wikicode]


Retour du professeur

Document très complet et détaillé.
Le format PPT demande à ce qu'il soit lu en plein écran. Ce n'est pas un commentaire négatif, c'est pour vous pointer sur ce "problème" et qu'il faut penser à le prendre en compte. Bravo pour le pluggin Slideshare qui pose des problèmes à pas mal de groupes, votre jardinier Wiki devrait vendre sa compétence aux autres groupes !!!

Notre reportage[modifier | modifier le wikicode]

Remerciements[modifier | modifier le wikicode]

Nous tenons à remercier chaleureusement Alexandre Milan et Clivia Nobili, qui ont su formuler et développer avec beaucoup de pertinence les aspects du sujet qui nous intéressaient, en nous faisant bénéficier de leur grande expérience dans le milieu de l'habillement venant légitimer ces propos.
Merci également à l'accueil de l'association Le Non-Lieu qui nous a permis de pénétrer cette ancienne usine textile maintenue en l'état, la filature Cavrois-Mahieu, et au musée La Manufacture des Flandres pour nous avoir accordé la permission de filmer ces métiers à tisser d'archives, autrefois utilisés en France.

Interview[modifier | modifier le wikicode]

Alexandre Milan
4ème génération de fabricants textile
Directeur de Le Mont Saint Michel
Ancien directeur des Tricotages de l'Aa

Clivia Nobili
Créatrice
Directrice de la marque éponyme

Lieux[modifier | modifier le wikicode]

Filature Cavrois Mahieu
Ancienne filature qui abritait également : filature, atelier de retordage, tissage mécanique, teinture sur peignées
Roubaix

La Manufacture des Flandres
Ancien tissage
Transformé en Musée Atelier du Textile

Notre article journalistique sur la problématique[modifier | modifier le wikicode]

Le Made in France dans le prêt-à-porter a-t-il encore un sens ?

Le développement croissant des compétences dans certains pays producteurs à bas coût dans le secteur du prêt-à-porter, semble rendre contestable la suprématie qualitative du Made in France. Cela fait face à un mouvement totalement opposé de naissance d’une nouvelle reconnaissance, et d’une nouvelle attractivité entourant les produits fabriqués en France. Cette problématique se développe finalement sur trois plans : un plan qualitatif, un plan économique et enfin un plan éthique.

Réparation du prix d'un vêtement
Usine Armor Lux à Quimper
Photo : Béatrice LE GRAND [1]
1. Le Made in France - une qualité incomparable ?

Loin des idéaux mis en avant par Arnaud Montebourg afin de relancer l’économie française et ancrés dans l’imaginaire des français, la gloire de l’industrie textile française ne semble plus être qu’un lointain souvenir. Lorsque l’on brise la glace, on découvre que les usines françaises appartiennent à des entreprises qui produisent également en Pologne ou au Portugal, à qualité égale voire supérieure. D‘autre part, certaines compétences sont historiquement plus ancrées à l’étranger qu’en France. La Tunisie est forte d’un savoir-faire historique dans le domaine du denim souple. Le Portugal sait réaliser des tee-shirts irréprochables. La Chine manie la soie comme nulle part ailleurs. De plus, le développement du tableau économique mondial a dirigé les investissements dans le domaine du textile vers ces pays, renforçant ou créant un savoir-faire local. Pendant ce temps, la France stagnait. En conséquence, les marques souhaitant tout de même payer une façon française, ne le font généralement que pour des avantages marketing. Afin de conserver un coût de production constant, elles réalisent leurs économies ailleurs : sur les matières premières par exemple, venant réduire encore la qualité de notre vêtement made in France.

Réparation du prix d'un vêtement
2. Le Made in France - un réel geste citoyen favorisant l’économie française ?

Les bénéfices issus de la vente d’un vêtement se répartissent entre plusieurs bénéficiaires. Un cinquième du prix est reversé à l’Etat sous forme de TVA, environ deux cinquièmes du prix vont au revendeur, un cinquième à la marque, et enfin un cinquième est partagé entre les intermédiaires intervenant dans la fabrication du vêtement. Seule la destination d'un cinquième du prix est donc influencée par le choix des pays de fabrication. C'est encore moins, à peu près un dixième, si l'on exclut de la réflexion le pays d'achat des matières premières, qui ne figure pas sur l'étiquette. En revanche, jusqu’à trois cinquièmes du prix (selon achat du vêtement dans un circuit wholesale ou retail) dépendent de la localisation de la marque. Acheter un produit fabriqué en Chine par une marque émergente française rapporte donc autant à l’économie française qu’un produit fabriqué en France par un grand groupe aux capitaux étrangers. C’est une vision assez schématique et généralisante qui permet tout de fois de percevoir la complexité plus importante du problème même sur un plan - strictement économique. Un retour massif de l’investissement, afin de trouver en France chaque intermédiaire de la chaîne de production et vente d’un produit d’habillement, bénéficierait évidemment à l’économie française mais, en l’attente d’un tel changement, acheter la mention « Made in France », mention qui cache bien des choses, n’est pas synonyme de geste citoyen.

Usine à Phnom Penh AFP / TANG CHHIN SOTHY
Usine à Phnom Penh
AFP / TANG CHHIN SOTHY [2]
3. Le Made in France - un geste éthique ?

C’est un point qui paraît incontestable lorsque l’on connaît les conditions dans lesquelles certaines usines recrutent et encadrent leurs ouvriers. Mais si cela est réellement pertinent en comparaison de pays tels que le Cambodge, l’Inde ou le Viêt Nam, cela apparaît beaucoup moins nettement dans le cas de pays européens, et même de la Chine, les conditions de travail des travailleurs chinois ne cessant de s’améliorer parallèlement à l’augmentée des prix de la main d’oeuvre de ce pays.

Conclusion

C’est un fait que le Made in France a laissé derrière lui une grande partie de sa signification du fait d’une fuite historique vers l’étranger, commencée il y a plusieurs dizaines d’années. On n’anticipait pas alors une telle hausse des coûts de production dans ces pays offrant une main d’oeuvre peu chère, ce qui a entraîné une recherche constante de pays pratiquant encore des prix moins chers. De ce fait, en se penchant dorénavant sur cette situation, en cherchant une issue qui puisse être durable — tant dans la localisation afin de consolider un savoir-faire, que relativement aux coûts de production — la France semble bien rester l’ultime issue envisageable

Sources[modifier | modifier le wikicode]

<references>http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/habillement-ministere-linterieur-armor-lux-sur-rangs-pour-lappel-doffre-04-10-2012-69641

<references>http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/05/16/le-plafond-d-une-usine-de-chaussures-s-effondre-au-cambodge_3253448_3216.html

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