Le Do it yourself est il devenu une manne commerciale pour les grandes entreprises?

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Présentation de notre problématique[modifier | modifier le wikicode]

Le « Do It Yourself » est-il devenu une manne financière pour les grandes entreprises ?

Le Do It Yourself est né dans les années 1970 grâce aux « Punks ». En effet, ce mouvement prônait un retour aux vraies valeurs et méprisait la société de consommation, leur but était d’éviter le gaspillage et de réparer ou même de fabriquer les choses par eux-mêmes plutôt que d’acheter. Le DIY n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis les années 1970 et est aujourd’hui devenu un véritable style de vie. Le but est d’éviter la surconsommation, d’économiser mais aussi de se faire plaisir en faisant les choses soi-même. Les « makers » comme on les appelle, ont également l’esprit de partage : ils n’hésitent pas à se filmer et publier des « tutoriels » sur Internet afin que d’autres puissent faire comme eux. Cependant, depuis quelques années, nous pouvons remarquer que les grandes enseignes comme Cultura ou La Fnac se sont emparés de ce phénomène. Ces entreprises et proposent des ateliers de DIY pour ensuite vendre leurs kits de fabrication, livres ou autres DVD. L’intrusion de ces grandes enseignes dans l’univers du DIY n’est-elle pas contradictoire avec le principe même du Do It Yourself ? Nous allons nous introduire dans ce milieu pour essayer de comprendre ce phénomène et voir comment cohabitent les makers et les grandes enseignes.


Dossier de production[modifier | modifier le wikicode]


Lien vers notre dossier de production:

http://www.slideshare.net/marieange12/dossier-de-production-groupe-134


Article[modifier | modifier le wikicode]

Le Do It Yourself (DIY) est-il devenu une manne commerciale pour les grandes entreprises ?

Tendance née dans les années 70 et issue du mouvement punk, le DIY est lié à la vision anti consumériste. Il s’agissait pour les précurseurs du DIY d’un moyen de combattre les circuits commerciaux traditionnels en produisant eux-mêmes leurs objets du quotidien car ils ne voyaient pas la nécessité d’acheter des objets dans les grandes enseignes.

Le DIY s’est généralisé et depuis 2007, on remarque un regain d’intérêt pour cette pratique notamment à cause de la crise. C’est un moyen de faire des économies. Comme le confirment les acteurs de grandes enseignes, le DIY prend de plus en plus d’importance sur le marché français. Les domaines qui sont le plus touchés par cette tendance sont : les loisirs créatifs, le bricolage, l’upcycling, la co-création. De ce fait les enseignes de grande distribution proposent de plus en plus de produits adaptés à cette demande grandissante.

Autrefois le DIY était en grande partie diffusé et transmis en petits ateliers organisés par des particuliers spécialistes de leur domaine, qui étaient ravis de pouvoir partager leur savoir-faire. L’entrée en jeu des grandes entreprises afin de participer à la démocratisation du DIY peut-il le dénaturer ?

Le bricolage, un vecteur de démocratisation du DIY

Le DIY s’est démocratisé en même temps que le regain d’intérêt du bricolage. Grandes enseignes et particuliers ont fait le même constat : il y a intérêt grandissant pour les activités manuelles ces dernières années. D’après un sondage, 88% des français font du bricolage parmi eux 44% ont commencé à s’intéresser au bricolage depuis la crise. Ces personnes s’intéressent à la réalisation d’objets du quotidien par leurs propres moyens.

Le Web a également joué un rôle important dans ce processus de démocratisation. En effet, les blogs et autres tutoriels de DIY présents sur internet ont permis de populariser cette tendance. A tel point que les grandes enseignes voyant le phénomène prendre de l’ampleur ont développé des partenariats avec certains bloggeurs.

Certaines enseignes comme Hachette Collections éditent des manuels, afin d’expliquer les différentes techniques de DIY dans différents domaines. D’autres enseignes comme PICWIC, Cultura, ou encore le Furet du nord proposent les matériaux de base nécessaires à la réalisation d’objets issus pour la plupart de loisirs créatifs. Les ateliers de création permettant aux personnes d’apprendre à réaliser des objets par eux-mêmes étaient auparavant mis en place par des particuliers ou par des services municipaux et animés par des spécialistes. Aujourd’hui, les grandes enseignes mettent en place des ateliers qui ne sont pas forcément menés par des artisans et ces ateliers sont pour la plupart onéreux d’après certains clients.

Le mouvement des makers

Autre concept qui découle du DIY ; il s’agit du concept de co-création. Prenons l’exemple de Lille Makers. Ce mouvement est un rassemblement de personnes passionnées de bricolage, technologies, fabrication et do it yourself. Lille Makers est un incubateur à idées où chacun ramène son projet. Il peut s’agir de projets personnels et/ou de projet d’utilité publique. Le but de ce mouvement étant réellement de créer un réseau de partage de création afin de rendre la production accessible à tous via un réseau qui est en open source.

Le do it Yourself s’intègre dans une démarche de développement durable. Ainsi, la démocratisation du DIY auprès des grandes entreprises peut leur servir de moyen d’amélioration d’image auprès des consommateurs. Même s’il est vrai que les services proposés par les grandes enseignes n’égalent pas ceux proposés par des spécialistes. Le DIY aura certainement pour suite logique le DIWO (do it with others) car le nombre de personnes intéressée par le même sujet est grandissant et qu’il est plus intéressant de travailler ensemble sur des projets qui peuvent l’être à plus grande échelle.


Sources

http://lille-makers.org/

http://mutualab.org/maker-space/

http://touslesbudgets.com/la-crise-fait-bricoler-les-fran%C3%A7ais

Reportage[modifier | modifier le wikicode]

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