En quoi le modèle économique des nouveaux stades de football dont la vocation principale est la pérennité financière, joue-t-il également un rôle social et environnemental ?
Présentation de notre problématique[modifier | modifier le wikicode]
Aujourd’hui, inventer un développement durable pour notre économie de demain, est devenu un véritable concept. Cette question touche même le monde du football. C’est ainsi qu’en août 2013, le ministère des Sports vient d'annoncer la création du "groupe de travail Football durable, qui sera chargé d’émettre des préconisations sur un nouveau modèle de développement durable du football français" ou encore, toujours selon le communiqué officiel, "d'inventer le modèle de développement du football de demain", en ces temps de déficits croissants des clubs européens, d’explosion de la masse salariale et des montants de transferts exorbitant des joueurs, une dépendance problématique aux droits télévisuels … Les modèles économiques de certains nouveaux stades de football s’inscrivent dans ces préconisations, d’autant qu’il est important pour les clubs de se doter de structures qui peuvent générer des revenus et résister à des désinvestissements notamment quand certains clubs sont contrôlés par des émirs ou des oligarques. Qui plus est, la dimension fédératrice de ce sport a obligé les instances dirigeantes à repenser les proportions sociales et environnementales des stades de football. En effet, leur préoccupation première est d'offrir à un public toujours plus exigeant des programmes de plus en plus diversifiés et riches. Certains clubs n’ont pas attendu la création de ce groupe par le gouvernement pour développer des stades à vocation économiquement durable, socialement et environnementalement à la pointe de l'innovation . C’est justement le cas du Stade Pierre Mauroy, ouvert le 17 août 2012, que nous avons décidé d’étudier.
La problématique que nous avons choisi de développer est la suivante :
En quoi le modèle économique des nouveaux stades de football dont la vocation principale est la pérennité financière, joue-t-il également un rôle social et environnemental ?
Notre dossier de production[modifier | modifier le wikicode]
Lien vers notre dossier de production sur Slideshare
Notre reportage[modifier | modifier le wikicode]
http://www.youtube.com/watch?v=B4gYj7lDeig&feature=youtu.be
Nous tenons à remercier chaleureusement Gaëlle Bailleul, Responsable Qualité Environnement chez EIFFAGE.
Notre article journalistique sur la problématique[modifier | modifier le wikicode]
La conception du Stade Pierre Mauroy, sa multifonctionnalité et les technologies mises en oeuvre en font un équipement sportif et culturel unique en son genre. Il est le fruit d’un partenariat Public-Privé (PPP), signé le 15 octobre 2008 entre LMCU (Lille Métropole Communauté Urbaine) et ELISA (Eiffage Lille Stadium Aréna), une filiale à 100% d’Eiffage.
Son modèle multifonctionnel lui permet d’être utilisé pour plusieurs sports et plusieurs types d’évènements. Le stade a cinq configurations possibles:
• Stade Football : 50 000 places, 76 loges et 7150 VIP, une toiture mobile couvrant l'aire de jeu.
• Stade Rugby : 50 000 places, dont 7233 VIP, une toiture mobile couvrant l'aire de jeu. Les premiers rangs se trouvent à 7m de la zone d'en-but.
• Stade concert : 50 000 places, une toiture mobile se fermant en trente minutes.
• Arena concert : 25 000 places en pleine jauge, 16 000 places en jauge réduite.
• Arena sport : 30 000 places en pleine jauge, 19 000 places en jauge réduite.
En quoi le stade Pierre Mauroy joue-t-il un rôle social ?
Le Stade Pierre Mauroy a noué un partenariat avec l’association Elise (association d’insertion) et Armelle (entreprise de travail adapté) pour assurer la collecte, du tri et du recyclage des déchets après chaque évènement. Ce partenariat a une vocation solidaire puisqu’il permet de créer des emplois pour des personnes handicapées ou en difficulté d’insertion.
Le stade est également un lieu de vie car il est également utilisé en semaine dans un cadre évènementiel (réunions d’entreprise, forums, visites, etc) et visité par le grand public (particuliers, écoles, etc). Cela permet de rapprocher la population de cet établissement culturel.
En quoi le stade Pierre Mauroy joue-t-il un rôle environnemental ?
Un tel modèle consomme néanmoins énormément d’énergie dans l’absolu mais il permet à la fois un gain d’énergie puisqu’il regroupe plusieurs activités sportives et culturelles dans un même lieu. De nombreuses actions orientées « développement durable » ont été mises en place.
Une particularité du Grand Stade est le système de secours inversé. Le Stade fonctionne sur l’alimentation électrique traditionnelle, ce qui n’est pas l’usage dans de tels équipements. En cas de coupure, des groupes électrogènes prendront le relais. La liaison entre les deux systèmes est assurée par des onduleurs dynamiques pour garantir la continuité de l’alimentation électrique. Enfin, le Stade a été ceint d’une enveloppe de tubes en polycarbonate qui a atteint 33 kilomètres, et qui le transforme la nuit en un véritable écrin lumineux. Grâce à cela, l'économie de Gaz à effet de serre est estimée à 200 t CO2 /an soit 60 000 t en 30 ans.
Les émissions de Co2 sont limitées dans une certaine mesure grâce à un partenariat Transpole. La cadence du métro est renforcée avant le début des matchs avec une voiture toutes les minutes qui se présentent sur le quai. A noter que sur la ligne 1 du métro, la longueur des rames est doublée pour atteindre 52 mètres. Par ailleurs, certaines lignes de bus sont renforcées les soirs de matchs. On ne trouve pas de station V’lille libre service à proximité immédiate du Stade Pierre Mauroy mais il est tout de même très facile de s’y rendre avec son propre vélo : tout a été pensé pour guider au mieux les cyclistes et sécuriser le trajet avec notamment 15 km de pistes cyclables aménagées pour y accéder.
Pour évoluer vers plus de durabilité, le Stade Pierre Mauroy peut encore mettre en place plusieurs projets, notamment un aménagement des friches autour du Stade en espace vert ou encore améliorer l’autonomie énergétique en implantant des éoliennes.
http://www.grandstade-lillemetropole.com/stade/le-projet
http://mobilite.transpole.fr/fr/laboratoire/grand-stade.aspx
http://www.carrieres.eiffageenergie.com/realisations/chantier-du-stade-pierre-mauroy/
http://www.zoomsurlille.fr/grand-stade-lille-metropole
Learning log : quels sont nos apprentissages lors de ce cours ?[modifier | modifier le wikicode]
1° En quoi ce cours vous donne-t-il une nouvelle compréhension du business en général ? Et plus largement de la société ?
Benjamin Dusautoir : Ce cours nous a permis d’appréhender les aspects socio et environnementaux du monde du business. Nous avons pu voir que le business d’aujourd’hui doit se soucier des autres contraintes que celles purement économiques.
Alice Gruffaz : Ce cours, basé sur un support innovant, m'a permis d'aborder le business d'une nouvelle façon. Nous avons du nous questionner sur la société et son développement durable et essayer de répondre à nos interrogations. Il m'a permis de mieux comprendre les corrélations entre les décisions d'une entreprise et leur réels impacts sur la société.
Adrien Brouet : Ce cours nous a permis de tous prendre conscience d’une face du business encore inconnu pour nous. Pour reprendre notre exemple, nous avons pu découvrir l’envers du décor du Stade Pierre Mauroy et ainsi que toutes les actions mises en œuvre au niveau du développement durable. Plus largement, il a été intéressant de comprendre comment ce stade s’inscrivait dans le société lilloise et le monde du football plus largement.
Isabelle Heude : Ce cours m’a permis de voir le business autrement, d’étudier son impact dans la vie de tous les jours et les décisions que prennent les dirigeants face à cette interaction avec le monde extérieur à l’entreprise.
Paul Maire : J'ai pu mieux cerner les contraintes juridiques sociales et environnementales auxquelles sont confrontées les entreprises. Plus généralement je me suis rendu compte à quel point le développement durable est devenu dans l'esprit de la population un enjeu essentiel pour le monde de demain.
2° Qu'avez-vous le plus appris dans le cadre de ce cours ? Pouvez-vous formuler les compétences acquises ?
Benjamin Dusautoir : Ce cours m’a permi de mettre en évidence un certain nombre de qualités que voici : la gestion d’équipe, le sens du contact pour pouvoir avoir la personne adéquate à ce reportage, le travail en équipe et la pugnacité.
Alice Gruffaz : Dans le cadre du cours, en tant que journaliste, j'ai du apprendre à mener une interview, trouvez des questions pertinentes et arriver à susciter l'intérêt pour un sujet d'étude. Des compétences difficiles à apprendre dans un autre contexte.
Adrien Brouet : Dans ce cours, nous avons appris le culot, à savoir appeler différentes entreprises, demander des contacts des postes visés. Il a fallu faire preuve de subtilité et de patience, tout en expliquant de façon claire notre démarche et notre projet. Outre le démarchage, nous avons pu indéniablement acquérir des compétences de cinéma, de cadrage, de scénariste, de monteur, etc.
Isabelle Heude : Dans le cadre de ce cours j’étais la « jardinière » de mon groupe. J’ai donc appris à utiliser wikipédia, mais à aussi organiser le travail de telle manière qu’il soit fini à temps afin que je puisse le poster sur le wiki. J’ai aussi appris à interagir plus aisément afin d’obtenir des rendez-vous.
Paul Maire : J'ai appris comment les ingénieurs travaillent pour trouver sans cesse des solutions innovantes respectueuses de l'environnement et de la population. J'ai aussi appris à monter un reportage, du début à la fin, avec toute la technicité que cela comporte.
3° Comment avez-vous vécu cette nouvelle expérience d'apprentissage ? De qui avez-vous le plus appris (de vos pairs ? De l'interviewé ? De vos profs ? … )
Benjamin Dusautoir : J’ai beaucoup apprécié de travailler d’une manière différente. Je pense avoir le plus appris de l’interviewée, car elle connaissais particulièrement le sujet puisqu’il correspondait parfaitement à son travail.
Alice Gruffaz : Cette nouvelle expérience était extrêmement intéressante dans le sens où elle nous faisait découvrir un nouvel outil de travail. J'ai appris énormément de l'interviewée car le sujet m'était inconnu et qu'elle a su nous apporter des éléments de réponses concrets.
Adrien Brouet : Cette expérience est tout-à-fait original, c’est la première de son genre depuis que nous sommes sur les bancs de l’enseignement. Nous pouvons dire à l’unanimité que nous avons appris le plus de l’interviewée. C’est surtout elle qui a donné sa patte en tant qu’actrice n°1.
Isabelle Heude : Cette expérience était extrêmement intéressante dans la mesure où elle était originale. J’ai le plus appris de l’interviewé car je ne connaissais pas vraiment le sujet que nous avons abordé avec elle.
Paul Maire : J'ai beaucoup appris de la personne que nous avons interviewé car elle m'a permis de mettre une définition concrète sur le terme de performance durable appliqué à un champ professionnel (stade Pierre Mauroy)
4° A quel pourcentage estimez-vous avoir utilisé les ressources du wiki et les liens associés (< 25%, entre 25% et 50%, entre 50% et 75% ? >75%) ? Qu'est-ce qui a été le plus utile pour vous ? Si faible utilisation, pourquoi ?
Benjamin Dusautoir : Je pense avoir utilisé les ressources du wiki de 25% à 50%, car on n’a pas pu appliquer ce qui était conseillé.
Alice Gruffaz : Je pense avoir utilisé entre 50% et 75% les ressources du wiki. Notamment pour savoir précisément qu'elles informations nous étaient demandées, mais aussi pour des questions techniques (comment faire la vidéo, cessions de droit à l'image, etc.).
Adrien Brouet : Les ressources wiki bien que très complètes, nous ont servi entre 25% et 50%. Notre inexpérience en la matière ne nous a pas permis d’exploiter à 100% toutes les ressources du wiki. On apprend surtout de nos erreurs sur le terrain, plus que du wiki et des liens associés.
Isabelle Heude : Je pense avoir utilisé entre 50% et 75% les ressources du wiki, surtout pour les aides aux jardiniers.
Paul Maire : Nous avons utilisé je pense entre 50 et 75% du wiki, j'ai trouvé très utile les consignes affichées en ligne ainsi que les conseils techniques proposés par exemple pour filmer car nous n'avions aucune connaissance à ce sujet.
5° SKEMABANK. Ce cours a-t-il eu une influence sur vos pratiques collaboratives intra et inter groupes dans le cadre d'un projet comme celui-ci ? Quel a été l'apport de la bourse de compétences ? Comment les compétences ont-elles circulé ?
Benjamin Dusautoir : J’ai trouvé que la Skem Bank était une idée très intéressante qui pouvait équilibrer les différences de compétences et de matériel entre les groupes.
Alice Gruffaz : Bien que des échanges douteux aient pu être posté sur la Skem Bank à ses débuts... J'ai aimé pouvoir utiliser ce concept en vogue de monnaie virtuelle. La bourse de compétences nous a permis de remplir certaines de nos lacunes (technique et de matériel), mais nous avons également pu proposer nos services. Les compétences ont assez bien circulé dans l'ensemble même si certains problèmes d'organisation pour les échanges ont pu apparaître (pris de contact avec l'acheteur ou le vendeur, annonce réelle ou canular, etc.).
Adrien Brouet : Nous avons pu participer à ces pratiques collaboratives, à savoir emprunter du matériel (micro) et acquérir des compétences de montage. Mais à trop mettre en exergue les bienfaits de ce système et à vouloir gratifier les groupes les plus actifs, la SKEMABANK perdait en naturel, chaque groupe empruntant et louant pour faire des transactions, plus que par utilité.
Isabelle Heude : La Skem Bank était très utile afin de trouver le matériel qui nous manquait. Mais j’avais trouvé qu’il n’était pas assez vivant car peu de groupes vérifiaient régulièrement les messages sur le wiki.
Paul Maire : Nous avons essayé dans la mesure du possible de collaborer par la plate forme SKEMBANK pour interagir avec l'ensemble des groupes. Nous avons essayé de puiser autant de compétences que nous en avons proposé de manière à rester équilibré.
6° Quelles sont vos critiques et suggestions d'amélioration pour ce cours ?
Benjamin Dusautoir : Il faudrait revoir le système de la Skem Bank parce qu’il n’a pas forcément bien été appliqué dans les faits.
Alice Gruffaz : L'analyse de la problématique a, selon moi, pris trop de temps. Nous empêchant de nous lancer à la recherche de contact adaptés pour notre reportage. De là nous avons eu des problèmes de dates de rendez vous. Nous ne pouvions "coller" au planning du Wiki puisque les professionnels ont le leurs et qu'il nous fallait nous adapter.
Adrien Brouet : Justement à notre avis, le système de la SKEMABANK est à revoir.
Isabelle Heude : Il n’y a pas assez de temps dédié au tournage et au post-tournage, qui est véritablement ce qui est le plus long à faire. D’autant plus qu’il était assez difficile de trouver des horaires de libres en commun avec notre interviewée.
Paul Maire : Je pense que ce cours prend beaucoup de temps personnel pour le mener à bien et nous aurions apprécié une amplitude de travail plus grande, en commençant par exemple plus tôt dans le semestre.