Collectif Mix'Art Myrys et fermeture administrative du lieu

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Le collectif Mix'Art Myrys, basé à Toulouse, est un collectif historiquement ancré et actif dans les tiers-lieux et les lieux intermédiaires et indépendant depuis le début des années 2000.

Aussi dans les Toulouse Hacker Space Factory depuis 2010.

Le bâtiment qu'il occupe dans le quartier des Ponts Jumeaux fait l'objet d'un arrêté de fermeture administrative depuis le 20 janvier 2021 et les subventions de fonctionnement de la Métropole et de la ville de Toulouse n'ont pas été reconduites en décembre 2020.

Voici une documentation sur les faits et la situation de ce conflit.

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Historiques[modifier | modifier le wikicode]

L'aventure a commencé en 1995. Des artistes investissent l'usine de fabrication de chaussures des anciennes usines Myrys, située dans le quartier Saint-Cyprien, désaffectée et vouée à la destruction. Un ensemble hétéroclite d'artistes, de sans logis, de sans-papiers et parfois les trois à la fois, s'y installe et fait vivre le lieu.[1]

MIX’ART MYRYS est un lieu-projet d’ateliers et résidences d’artistes organisé en collectif autogéré à Toulouse. Depuis 1995, le projet se façonne par celles ceux qui le traversent et le font vivre, avec un continuum :


« expérimenter la démocratie directe et la prise de décision collective, l’engagement de l’artiste vis-à-vis de son outil de production, de son contexte de création et de diffusion, pour assurer à l’art, à l’artiste, au spectateur, à l’habitant un contexte de liberté fertile. »

— MIX’ART MYRY | licence

Dans une ancienne halle de stockage de 4500 m2 se répartissent 25 ateliers, 3 salles de spectacle, des espaces de création mutualisés (labo photo, espace construction, création vidéo…). De nombreuses pratiques et techniques se côtoient favorisant l’émulation, les collaborations, la formation entre pairs et la pluridisciplinarité.

Le Collectif autogéré, monté en association loi 1901 en 1997 ; puis occupera successivement des lieux comme l'ancienne école d'ingénieurs agricoles, avenue de Muret, les locaux du Théâtre Garonne et marquera fortement les esprits en 2001, avec l'occupation pour cinq années, de l'ancienne Préfecture, en plein cœur de Toulouse.[2]. À suite de la vente du bâtiment en 2001, le collectif s’installe tout aussi illégalement dans l’Ancienne Préfecture au centre ville de Toulouse, avant de trouver un accord de relogement en 2005 avec les pouvoirs publics, dans le hangar actuel, situé 12 rue Ferdinand Lassalle.

En 2012, Mouss et Hakim du groupe Zebda fêtent leur 20 ans de carrière chez Mix'Art Myrys[3]

En 2015, c'est Mix'Art Myrys qui fête ses 20 ans, 20 années de questionnements y compris sur les usages et occupations des lieux, des incertitudes et des pratiques communautaires[4]

En 2019, MIX’ART MYRYS était l'un des moteurs du Conseil National des Lieux Intermédiaires et Indépendants, à Rennes, intitulé : « Faire Commun(S) - Comment Faire »[5]

En septembre 2020 mix’art myrys toulouse la compagnie nanaqui présente le festival fabrique Des imaginaires et agirs écoféministes ateliers conférences spectacle vivant féminaires .[6]

Hackerspaces[modifier | modifier le wikicode]

Toulouse Hacker Space Factory et l'implication dans l'histoire des HackersSpaces

Issue de la rencontre entre le Tetalab et Mix’Art Myrys, le Toulouse Hacker Space Factory est, depuis 2010, une rencontre autour de conférences, d’ateliers de pratiques, de propositions artistiques, de concerts et de discussions informelles sur le quai, ayant trait aux nouvelles technologies, à leurs usages et leurs détournements, dans la dynamique des hackerspaces.

« fermeture »[modifier | modifier le wikicode]

Le 20 janvier 2021, un arrêté de fermeture administrative est notifié suite à une visite « soi-disant inopinée » de la Direction de la sécurité civile et des risques majeurs (DSCRM) de la Ville[7]. C’est à cette occasion que Mix'art Myrys réalise également la suspension sans préavis des subventions Ville et Métropole.


« En effet fin décembre 2020, la Métropole et la Ville prennent prétexte de l’absence de signature de la convention pour ne pas reconduire les subventions de fonctionnement (160k€+ 28.5k€) mettant ainsi (provisoirement ?) fin à plusieurs années de soutien et de reconnaissance de l’intérêt métropolitain du projet. La double peine “fermeture sanitaire et fermeture administrative” empêche le collectif de pouvoir compenser ces pertes par des ressources propres via l’organisation d’événements. L’association et ses salarié.e.s sont alors directement menacés. »

Mix'art Myrys | licence


Un débat ?
Pour le collectif l’argument de la sécurité ne tient pas. « Les locaux avaient été achetés par la métropole en 2018 pour les mettre à disposition du collectif et des travaux de mises aux normes étaient prévus », poursuit le coordinateur. Mais pour la métropole, le problème de sécurité n’est pas tant lié au bâtiment lui-même qu’à l’utilisation qui en est faite. « Les pompiers ont été catastrophés quand ils sont passés, décrit Nicole Yardéni, présidente de la commission culture de Toulouse métropole, qui rassemble un ensemble de communes. Il y a des braséros, des bombonnes de gaz et de fioul, des cagettes… Si un incident se produit sur place, ce sera de la responsabilité de la métropole. » source : Fermeture de Mix’art Myrys : un aventure artistique qui sort du cadre pour Toulouse métropole


« Toulouse : Le célèbre collectif d’artistes Mix’art Myrys à la rue… Comment en est-on arrivé là ?

  • Après 26 ans d’existence agitée, le célèbre collectif artistique Mix’Art Myrys se retrouve une nouvelle fois à la rue.
  • La mairie a fermé pour raisons de sécurité sa grande halle des Minimes.
  • Le bâtiment appartient depuis 2018 à la métropole qui n’a pas engagé les travaux de mise aux normes.
  • Mix’art Myrys et la collectivité se renvoient la balle sur les raisons de cette situation qui donnerait le tournis à un acrobate. »

— Journal 20 Minutes Toulouse | licence

  • 06/03/21 : Plusieurs centaines de manifestants battent le pavé autour du slogan « Laissez nous vivre en commun » en soutien à Mix’art Myrys pour la défense de ce lieux emblématique mais aussi pour défendre « les initiatives citoyennes, d’auto-organisation des habitantes et habitants, de Commun(s). Source : La Dépêche

Conséquences[modifier | modifier le wikicode]

Directes pour Mix'art Myrys[modifier | modifier le wikicode]

Cette fermeture administrative fait peser des menaces telles que :

  • le licenciement d'une partie de l'équipe salariée,
  • l'assignation de Toulouse Métropole pour non respect de l'engagement de réaliser des travaux de mise en conformité du lieu au moment de l'achat en 2018
  • sur la perspective d'une solution d'installation provisoire et pérennisable sur une commune limitrophe (Ramonville).

Policières[modifier | modifier le wikicode]

  • Mercredi 13 janvier 2021 : Les Renseignements Territoriaux (anciennement RG) viennent à Myrys pour voir, rencontrer, discuter. Cela s’inscrit dans la lignée des « prévention de la délinquances » par les tiers-lieux, l'entrée des préfectures comme actrices des politiques des tiers-lieux et l'Étatisation des politiques de tiers-lieux. Voir également Réflexions sur la toxicité et les Tiers Lieux et Étatisions

Ressources externes[modifier | modifier le wikicode]

Rappel des faits https://vive.mixart-myrys.org/point-de-situation-et-rappel-des-faits/

Et l'enregistrement audio de la dernière conférence de presse (16/10/2021) est en ligne ici :

Problématiques similaires[modifier | modifier le wikicode]

à documenter également

  • L'Élaboratoire, Rennes, Bretagne, perd son lieu[8],[9],[10]
  • L’histoire des Lentillères à Dijon[11]
  • L'Histoire des Tanneries à Dijon, Bourgogne[12]
  • Défendre les lieux en communs - conditions et stratégies : Appel en commun avec Joël Lecussan de MixArt Myrys à Toulouse et TUROLLA Tommaso de RiMake à Naples sur les stratégies de résistance des lieux occupés en commun. Comment créer et maintenir des conditions d'une pérennité des lieux indépendants en communs ? Quelles stratégies ont été mises en place ? Quelles expériences partager et quelles solidarités pour soutenir les lieux menacés ? Source Remix the Commons

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

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