Cofinancer des ressources communes
Introduction[modifier | modifier le wikicode]
La tension du financement[modifier | modifier le wikicode]
« Veiller à ce que le bourgeon passe selon son propre rythme à l’état de fleur, sans être agressé de l’extérieur dans le mouvement qui l’amène vers sa propre perfection. » - Adage chinois cité par Madjid Rahnema dans son livre « Quand la misère chasse la pauvreté »
Le financement passe par des formes variées : Financement par exemple avec les dons, cotisations, abonnements de ceux qui utilisent les ressources... Mais aussi financement par objectif, par des acteurs pas spécialement usagers de la ressources, mais d'accord pour financer, mais selon des objectifs qui leurs sont propres et qui ne sont pas toujours ceux de la communauté de contributeurs au commun. Ce mode de fonctionnement rentre parfois en conflit avec la gouvernance du commun et de ses contributeurs. Une fois l'engagement financié avec ces acteurs extérieurs acceptés, ils peuvent venir modifier les pratiques de travail, la culture des contributeurs et la temporalité de la vie de la ressource. Certains souhaitent conventionner et accepter de formaliser des projets, des objectifs et des livrables et tentent de motiver les contributeurs et contributrices à s'engager dans ces cadres, quitte à abîmer les pratiques contributives. D'autres estiment qu'il faut être vigilant quand, enfin, de l'argent arrive. Comment ne pas brusquer les contributeurs, comment reconnaître le travail passé non rémunéré qui a permis aux financements d'arriver, comment accueillir les nouveaux contributeurs qui ne viennent sur le projet que depuis que l'argent est là, par rapport à ceux qui étaient là même quand aucune rémunération n'était permise ? Faut il, quand des financements arrivent, modifier la culture de coopération au risque de démobiliser les contributeurs ?
Des équilibres sont à trouver, sans que des institutions éloignées des ressources communes viennent les gouverner et s'emparer des décisions et financements des communs construits par les contributeurs, au moment où ces derniers deviennent stratégiques pour ces institutions
Expériences[modifier | modifier le wikicode]
2023 - ... Travail sur un appel à communs.[modifier | modifier le wikicode]
Documentation en cours : https://collab.tiers-lieux.org/s/iRw4tpwB8NaMXoX
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24 octobre 22Dernier post
23 octobre 23- 12
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2021 - 2023 - ... Appel à communs de l'ADEME[modifier | modifier le wikicode]
L'Ademe organise un dispositif de rassemblement et financement des communs de la résilience territoriale. Une sorte d'appel à communs est organisé via un wiki et un forum. Movilab.org participe au premier appel en 2021 et tente de bénéficier d'un second soutien en 2023.
Retour d'expérience Appel à communs de l'ADEME[modifier | modifier le wikicode]
Benoît de la Compagnie des tiers-lieux : Dispositif adapté pour des projets importants en consortium pour des structures disposants de responsables administratifs et financiers disponibles. La démarche a été très lourde pour Movilab.org. Un effort important d'accueil, d'animation et de coordination a été réalisé pour mener à bien les projets dans le calendrier engagé. Le volet administratif et financier a été très laborieux et les contributeurs ne sont pas parvenus à s'organiser pour se répartir le travail. L'appel n'a pas permis à Movilab.org de se fédérer et de mutualiser des choses avec d'autres communautés. Il s'agit d'une première expérience d'ampleur par l'Ademe et j'apprécie les efforts de l'institution et le travail des équipes de l'aac.
2021 Adopte un commun[modifier | modifier le wikicode]
En 2021, une plateforme, "Adopte un commun" a été lancée suite à des expérimentations autour du coinvestissement. C'est l'espace où coinvestir dans les communs : https://adopteuncommun.communecter.org/
Retour d'expérience Adopte un commun[modifier | modifier le wikicode]
Benoît de la Compagnie des tiers-lieux : La campagne a coûté 12,000€ et 14,000€ ont été récoltés sur un objectif de 60,000€. C'est un échec sur le volet financier. Mais sur le volet pédagogie et communication, les témoignages divers et variés sur le bon accueil de la campagne et les débats ou discussions que cela a généré dans de nombreuses communautés sont plutôt positifs. Les personnes n'ont pas cofinancés car pas acculturés à cette approche ouverte et ne sentent pas faire partie de cette dynamique. On peut conclure que les logiques de cofinancements et coinvestissements doivent se bâtir lentement mais sûrement en impliquant de nouvelles communautés et territoires. En diffusant mieux les ressources et en intégrant à la démarche des ressources des communautés en question. Un travail important de rencontre et de compagnonnage est nécessaire. Travail non financé en dehors de la Compagnie des tiers-lieux aujourd'hui, qui de plus est n'est pas vraiment apprécié par les commoners historiques qui jugent risqués le positionnement d'animateur "méta" des communautés (prise de pouvoir). Je ne vois pas les réseaux financer ce travail et je ne vois pas les commoners le faire à titre gracieux de manière structurante. En 2023 on est dans l'impasse. Une autre interrogation se situe sur l'aspect "outil" de la plateforme qui a été développée, celle-ci n'est pas animée et si une ou deux campagnes supplémentaires ont été ajoutées par les membres historiques, celles-ci n'ont pas reçu d'intentions. La plateforme était pensée comme un outil perenne pour l'infrastructure mais comment faire pour que ces usages rentrent dans les communautés proches des communs des tiers-lieux si personne ne se charges de ces transformations ? Le rfflab a réalisé une campagne de cofinancement avec un outil de la fondation de france.
2020 Campagne de cofinancement de la relance de Movilab.[modifier | modifier le wikicode]
4 personne se réunissent pour relancer une dynamique autour de Movilab. L'un des membres appelle un maximum de personnes et communique sur la campagne qui vise à financer une résidence contributive de relance de la communauté et un budget contributif pour les administrateurs du wiki. 12,000€ récoltés auprès d'une trentaine de personnes, lieux et réseaux.
2020 Animation du sujet[modifier | modifier le wikicode]
En 2020, nous avons proposé aux structures et communautés qui agissent en tiers-lieux dans les territoires de cofinancer des ressources (qui leur sont) communes pour résoudre les différents défis des tiers lieux. Chacun était invité à proposer des ressources à développer et chacun pouvait décider avec son budget propre de soutenir le cofinancement. Chacun initiative a décrit ses modalités d'action (budget nécessaire, gouvernance, manière de dépenser le budget, etc...). Une fois le financement atteint, le processus d’amélioration ou de développement était engagé par les parties prenantes.
Les actions financées[modifier | modifier le wikicode]
- Système de réservation de salles de réunion (4000€ / 4000€)
- Améliorer Movilab (9235/10000) (Listes coinvestisseurs)
- Outil de synchronisation de l'ERP Dokos/Erpnext avec des agendas extérieurs (type google agenda) (1600/1600)
Ce tableau de cofinancement permettait le suivi. Chaque lieu ou acteur peut proposer des actions à cofinancer ou financer les actions de son choix.
