Stratégies des groupes de la distribution pour lutter contre la perte de denrées périssables

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Présentation de notre problématique[modifier | modifier le wikicode]

La problématique que nous avons choisi de développer est la suivante :

"Quelles sont les stratégies des groupes de la distribution pour pallier à la perte de denrées périssables et comment cela génère-t-il une externalité positive pour la Société ?"

Notre dossier de production[modifier | modifier le wikicode]


Retour du professeur

Document relativement détaillé, en plus vous avez maitrisé le pluggin Slideshare qui bloque la plupart des groupes, bravo au jardinier Wiki.

lien vers notre slideshare : http://www.slideshare.net/GauthierMouton/dossierdeproduction-41263997

Notre reportage[modifier | modifier le wikicode]


Nous tenons à remercier profondément les personnes qui ont accepté de répondre à nos questions ainsi qu'à Marie, responsable fruits et légumes et Jean-Louis, responsable achat au sein de Monoprix Marseille.

Notre article journalistique sur la problématique[modifier | modifier le wikicode]

1. L’historique du Développement durable

Le développement durable se traduit par la mise en relation des enjeux économiques, sociaux et écologiques. La définition du développement durable apparait en 1987 à partir du rapport Brundtland symbolisant un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Auparavant, en 1972 un rapport s’appelant « Les Limites de la croissance » pointait les limites du modèle productiviste mettant en avant l’exploitation des ressources naturelles malgré un contexte de prospérité économique : Les Trente Glorieuses. Le Sommet de la Terre de Rio (1992) montrait l’importance d’unir les acteurs économiques dans la démarche du développement durable, visant en parallèle la réduction des gaz à effet de serres. Cela se traduira par la ratification du protocole de Kyoto par 187 pays.

Au niveau français, on relate la mise en place d’un grenelle de l’environnement visant à réunir les acteurs économiques et légiférés. Notamment avec la signature de chartes et la normalisation afin de favoriser le développement durable, c’est-à-dire agir, au niveau local pour que ces mesures soient suivies d’effets au niveau global.

Quand est-il aujourd’hui ? Notre cheminement intellectuel nous a amené à soulever la problématique suivante : Quelles sont les stratégies des groupes de la distribution pour pallier à la perte des denrées périssables et comment cela génère-t-il une externalité positive ?


2. Retour sur notre vidéo et complément d’informations

Au sein de notre vidéo, nous avons concentré notre intérêt sur les fruits et légumes car en analysant les mesures faites par les groupes de la distribution les actions les plus flagrantes étaient focalisées sur les fruits et légumes. D’autant plus qu’après avoir étudié les actions des différents groupes nous avons constaté une grande partie de dons sur certains produits dont les dates de péremption arrivent à échéance.

Grâce aux témoignages récents nous avons tenté d’évaluer comment Monoprix est parvenu à intégrer sa démarche anti gaspillage au profit de son image de marque. Afin de remplir les exigences de l’exercice, certains points ont été moins mis en avant. Néanmoins, nous avons approfondi nos recherches sur l’entreprise. Ainsi, nous avons constaté que les opérations mises en place par Monoprix sont diverses. En effet, Monoprix est engagé dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Dans les poubelles de chaque français, il y a 20kg de déchets alimentaires jetés dont 7 kilos d’aliments encore emballés, soit 400€ par an pour une famille de 4 personnes. De plus, Monoprix a créé un guide : l’ABC de l’anti-gaspillage alimentaire. On y trouve des conseils et astuces pour mieux conserver les aliments pour moins gaspiller (apprendre à décrypter les dates de consommation, bien nettoyer et bien ranger son frigo, recycler les restes en mijotant de bons petits plats).

L’entreprise Monoprix s’engage à respecter quatre fondamentaux : permettre à leurs clients de consommer mieux, respecter l’environnement, développer le bon vivre dans leurs magasins et agir pour le lient social et la solidarité en ville.

Dans le cadre du plan national de lutte contre le gaspillage alimentaire lancé en 2013 par le ministre délégué en charge de l’Agroalimentaire, Monoprix s’est engagé pour mettre en place une démarche structurée autour de 5 piliers :

Limiter les volumes dans les promotions :
- Personnalisation des offres promotionnelles afin de mieux répondre aux besoins des clients, sans les pousser à acheter des produits dont ils n’ont plus besoin.
Optimiser le conditionnement des produits :
- Réflexion sur les conditionnements des produits alimentaires pour être au plus près des besoins des clients.
Améliorer la gestion des magasins :
- Incitation à l’achat des produits alimentaires arrivant en fin de période de consommation.
- Réduction du volume de produits jetés dans tous les magasins.
Sensibiliser les clients :
- Diffusion d’un guide d’information pour les consommateurs.
- Mise en place d’actions de sensibilisation dans tous les magasins (par ex : mise en place d’une animation de sensibilisation au Monoprix de Paris afin d’apprendre les bons gestes de prévention pour réduire le gaspillage alimentaire, en partenariat avec la mairie de Paris et l’association Pik Pik Environnement).
Accroître le don alimentaire :
- Dons de marchandises alimentaires avec un objectif à l’horizon 2020 de distribuer l’équivalent de 2 millions de repas (550 000 repas distribués en 2011).
- Financement de véhicules réfrigérés pour le transport des denrées destinées à l’aide alimentaire.


3. Mise en rapport des stratégies des groupes de la distribution avec le développement durable

Il est vrai que depuis plusieurs années, la problématique du développement durable est devenue un enjeu pour les entreprises mais aussi pour les particuliers afin de répondre à un besoin de protection de l’environnement mais aussi de pérennité des entreprises. La question du développement durable est présente dans presque tous les domaines. Même si certains analystes dénoncent de la part des entreprises une stratégie marketing en communicant sur l’environnement.

Néanmoins, on ne peut nier le bien fait de cette prise de conscience de la part de ces grands groupes. En effet, le groupe Carrefour a créé un site internet (anti-gaspillage carrefour) afin d’informer au mieux le consommateur. En outre, ils ont intégré dans leur démarche le don et la collecte d’aliments, la réduction du gaspillage notamment avec son projet de bar à smoothies et de soupes en réutilisant les produits invendus et non-commercialisés. Ce projet a été appliqué dans les magasins pilotes en Ile-de-France. Pour autant, on attend encore un élargissement de ce projet au niveau national.

En parallèle, le groupe Intermarché affiche une volonté de travailler avec les acteurs locaux. De plus, ils ont mis en place différents projets : le paiement éco-chèque, un étiquetage particulier intégrant une démarche développement durable. A titre de comparaison, le groupe Leclerc applique une politique nationale. Dès qu’une mesure doit être instaurée elle s’étend à l’ensemble de ses centres. Ainsi, on peut citer le développement des biocarburants, un nombre important de produits issus du commerce équitable. La mesure phare faite par Leclerc porte sur le recyclage des sacs plastiques et le fait d’avoir encouragé très tôt l’absence de ces sacs aux caisses. Enfin, Auchan a axé ses mesures sur la réduction des emballages et l’augmentation de références bio. Pour intégrer au mieux la responsabilité sociale et environnementale, Auchan incite ses clients à devenir discount responsable. Ceci vise à promouvoir les comportements responsables sans sacrifier la qualité des produits, via le développement de ses marques de distributeurs tout en ayant le même niveau d’exigence que les marques spécialisées.


4. La question des externalités positives

On parle d’externalité lorsque les actions d’un agent économique ont un impact positif ou négatif sur le bien-être et le comportement d’autres agents et que cet impact n’est pas pris en compte dans les calculs et ne donne pas lieu à une compensation monétaire sur le marché.

Nous pouvons parler d’externalité positive dans ce cas. Il est vrai que la prise de conscience de ces acteurs économiques face aux enjeux d’aujourd’hui mais également de demain se traduit par un résultat positif. En effet, toutes les mesures prises par les acteurs de la distribution que ce soit Monoprix, comme nous le présentons dans notre vidéo, mais également, les autres groupes visent à améliorer le quotidien des consommateurs. On cherche à modifier les habitudes de consommation afin que ces derniers puissent avoir accès à une plus grande information, manger plus sainement de manière à adopter un comportement écoresponsable et encourager le recyclage.

Bien qu’on puisse louer les actions faites par les groupes de la distribution dans ce sens, on peut s’interroger sur la portée d’actions de développement durable aux autres secteurs de l’économie. Pour preuve, si on arrive à modifier nos habitudes alimentaires, il est difficile de dénombrer des actions allant dans ce sens dans les autres secteurs que ce soit le secteur de l’automobile ou de la construction.

En conclusion, on ne peut qu’encourager ce type de mesure qui vise à améliorer le quotidien de chacun en essayant de préserver au maximum nos ressources et en les utilisant au mieux afin de bâtir un monde viable pour les générations de demain.


Sources :

http://www.monoprix.fr/developpement-durable/nos-engagements/notre-demarche.html
ADEME
www.alimentation.gouv.fr
http://www.monoprix.fr/nouveautes/monoprix-contre-gaspillage-alimentaire.html
auchan.publispeak.com
ifop.com
mouvementleclerc.com

Learning log : quels sont nos apprentissages lors de ce cours ?[modifier | modifier le wikicode]

Lors de ce cours, nous avons du nous organiser et optimiser notre travail avec des échéances de planning et de timing. Nous avons appris à nous connaître les uns les autres mais également nous connaître nous même. En effet pour mener à bien ce projet, différentes compétences étaient nécessaires et chacun a réussi à relever le défi et les exigences de ce projet.

Nous avons également du réagir face à des difficultés rencontrées à la dernière minute mais malgré cela nous avons réussi à garder notre calme et à mener à bien le travail.

Nous avons appris beaucoup de choses sur le développement durable et sur la lutte contre le gaspillage au sein des grands distributeurs français.

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