Les perturbateurs endocriniens dans les cosmétiques : quand les enjeux de santé publique s’immiscent dans les stratégies Marketing.

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Présentation de notre problématique[modifier | modifier le wikicode]

La problématique que nous avons choisi de développer est la suivante :
Problématique perturbateurs endocriniens : Du point de vue des entreprises, faut il une législation concernant les perturbateurs endocriniens ? En effet si ceux-ci représentent un risque pour la santé avéré, ils représentent également un atout marketing et atout pour le produit dans le sens où ils permettent des produits plus agréables pour le client. Est il possible d’opter sur un changement de stratégie Marketing pour les grands groupes en passant d’un effort sur l’aspect, la texture du produit plus agréable pour le client, à un effort de santé publique en promettant au client un produit moins risqué pour sa santé mais moins agréable à l’utilisation ? Notre analyse se développerait autour des stratégies marketing des entreprises, de leurs contraintes de qualité auprès des consommateurs, opposées à leurs responsabilités en matière de santé publique. Mais nous étendrons notre raisonnement au habitudes consommation en matière de cosmétiques et en quoi ces habitudes seraient ou non induites par les stratégies marketing des entreprises et donc ou serait les leviers possibles pour réduire les problèmes de santé publique. Enfin nous nous interrogerons sur le bien fondé d’une législation sur le sujet.

Notre dossier de production[modifier | modifier le wikicode]

Notre reportage[modifier | modifier le wikicode]

Mémo: La vidéo a été transmise à notre professeur référent Christophe Sempels, moyennant son accord préalable.

Nous tenons à remercier chaleureusement les personnes ayant accepté de participer au micro-trottoir, les sociétés IBEO cosmétique et ARGANDIA interviewées lors du salon Marjolaine ainsi que Charlène Daubricourt chargée d'évaluation matières premières chez CLARINS.

Notre article journalistique sur la problématique[modifier | modifier le wikicode]

Retour sur notre problématique

Problématique perturbateurs endocriniens : Du point de vue des entreprises, faut-il une législation concernant les perturbateurs endocriniens ? En effet si ceux-ci représentent un risque pour la santé avéré, ils représentent également un atout marketing et atout pour le produit dans le sens où ils permettent des produits plus agréables pour le client. Est-il possible d’opter sur un changement de stratégie Marketing pour les grands groupes en passant d’un effort sur l’aspect, la texture du produit plus agréable pour le client, à un effort de santé publique en promettant au client un produit moins risqué pour sa santé mais moins agréable à l’utilisation ? Notre analyse se développerait autour des stratégies marketing des entreprises, de leurs contraintes de qualité auprès des consommateurs, opposées à leurs responsabilités en matière de santé publique. Mais nous étendrons notre raisonnement aux habitudes consommation en matière de cosmétiques et en quoi ces habitudes seraient ou non induites par les stratégies marketing des entreprises et donc ou serait les leviers possibles pour réduire les problèmes de santé publique. Enfin nous nous interrogerons sur le bien-fondé d’une législation sur le sujet.

Définition des perturbateurs endocriniens

De manière générale, il s’agit de substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle qui peuvent interférer avec le fonctionnement des glandes endocrines, organes responsables de la sécrétion des hormones.

Quels sont les risques ?

Les perturbateurs endocriniens peuvent créer des dysfonctionnements de plusieurs manières différentes : - Le perturbateur endocrinien peut mimer l’action d’une hormone naturelle et entrainer ainsi la réponse due à cette hormone - La substance peut empêcher une hormone de se fixer à son récepteur et ainsi empêcher la transmission du signal hormonal - Enfin la substance peut perturber la production ou la régulation des hormones ou de leurs récepteurs.

Comment les intégrer dans la législation ?

Les perturbateurs endocriniens ont déjà été intégrés dans la législation européenne, et notamment dans la stratégie communautaire de 1999 : « La Commission y prenait acte de l'inadaptation des outils réglementaires pour protéger les citoyens des effets potentiellement néfastes des perturbateurs endocriniens. De même, elle soulignait que beaucoup de recherches restaient à faire et qu'il n'existait pas encore de méthodes d'essai validées pour établir si une substance constituait ou non un perturbateur endocrinien. » En effet les perturbateurs endocriniens étant présents dans de nombreuses substances, ne peuvent pas être complètement supprimés de tous les produits. Cependant des avancées sont faites chaque jour sur ce sujet, comme le montre un nouveau règlement sur les pesticides mis en place par la Commission Européenne : « D'ici à 2013, le principe est qu'une substance phytosanitaire ne peut pas être approuvée si elle est considérée comme ayant des effets perturbateurs endocriniens, à moins que l'exposition de l'homme à cette substance ne soit négligeable. » La Commission a aussi proposé, et a mis en application en 2007, un cadre de réglementation nommé REACH (Registration, Evaluation and Autorisation of Chemicals) qui rassemble 57 substances cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques et qui ont toutes des propriétés de perturbation endocrinienne, prouvées par des scientifiques, qui peuvent entraîner des effets graves sur la santé. Cette législation permet donc d’interdire et d’exclure tout produit contenant ces 57 substances. L’OCDE a aussi tenté de soumettre un dispositif de détection des perturbateurs endocriniens mais cela reste encore trop vague et de nombreux points liés aux spécificités de ces derniers restent en suspens. Par conséquent, l’enjeu est de trouvé un dispositif qui puisse détecter si oui ou non le perturbateur endocrinien présent dans un produit est dangereux ou pas. Mais ce dispositif doit être reconnu et validé par tous. Il permettra de faire évoluer la législation européenne en la matière et de prendre pleinement en compte l'enjeu des perturbateurs endocriniens pour la santé et l'environnement par les agences compétentes.

Le modèle économique et la stratégie des entreprises Il y a deux types de réactions aux perturbateurs endocriniens : - La réaction des grands groupes de cosmétiques qui continuent de les utiliser, à faible dose, mais suffisant pour que cela soit mauvais pour la santé. De plus, ces grandes marques préfèrent passer cela sous silence en attirant le consommateur vers les vertus de leur produit. La majeure raison pour laquelle les grandes entreprises utilisent encore des perturbateurs endocriniens c’est pour des raisons économiques, en effet ce genre de produit a un coût très faible. - Et des petites entreprises qui préfèrent éviter l’utilisation de perturbateurs endocriniens en se dirigeant vers des produits entièrement biologiques. Par exemple, elles vont utiliser des conservateurs biologiques comme les huiles essentielles qui sont de « puissants conservateurs » selon la gérante d’ARGENDIA, une entreprise de cosmétique bio. De plus, tout ce qui se trouve dans leur produit sont extrait de plantes, c’est pourquoi cette entreprise est certifiée bio et commerce équitable. Les produits bio sont de plus en plus demandés, d’où l’émergence de toutes ces petites entreprises, car la médiatisation de plus en plus forte de ces problèmes pousse le consommateur, qui devient plus sensible, à se tourner vers les produits entièrement bio, malgré des prix parfois plus élevés.


Annexes :

https://www.anses.fr/fr/content/perturbateurs-endocriniens-1 http://www.senat.fr/rap/r10-765/r10-76519.html http://www.cancer-environnement.fr/274-Perturbateurs-endocriniens.ce.aspx#Les_perturbateurs_endocriniens_:_d_finition_et_probl_matique

Learning log : quels sont nos apprentissages lors de ce cours ?[modifier | modifier le wikicode]

- Impliquer tout le monde sur le sujet choisis pour que tous soient immergés dans la problématique.

- Savoir gérer une équipe sur un projet de long terme. En effet, il faut une bonne organisation sur la répartition des tâches, il est important que tout le monde accomplisse celle qui lui a été confiée, afin de ne pas pénaliser la dynamique de l’équipe.

- Grand intérêt de la communication sur l’avancement et sur les réunions collectives régulières afin de faire un point sur l’évolution du projet.

- Une bonne préparation préalable avant chaque interview et avant le tournage du reportage afin de ne pas perdre notre temps ni celui des interviewer.

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