L'Institut Européen de l'Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération

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Introduction[modifier | modifier le wikicode]

Un nombre croissant d’entreprises interroge la pertinence de leur modèle économique face aux enjeux du développement durable, de leur pérennité, du sens du travail qu’elles mobilisent. Elles s’engagent dans de nouvelles trajectoires de développement. A la suite des agendas 21, les collectivités territoriales interrogent leur mode de développement et le rapport qu’elles engagent avec les entreprises afin que ces dernières adoptent des stratégies et des modèles économiques adaptés aux enjeux des villes durables, plus largement des territoires durables. Cela concerne les enjeux de mobilité, d’habitat, de santé, d’alimentation, de connaissance… De leur côté, les entreprises prennent conscience des limites de leur modèle économique et de leur difficulté à concilier réussite économique, bénéfices environnementaux et avancées sociales. Parallèlement, de nombreux acteurs se posent la question de l’évolution du travail, de son organisation et de son management. Il s’agit de faire face aux risques psychosociaux, de redonner du sens au travail, de créer des dispositifs de reconnaissance du travail réel, de prendre en compte la subjectivité et l’engagement dans le travail. Les initiatives qui sont prises dans cette perspective, sont amenées à réinterroger le modèle économique des entreprises et/ou le mode d’organisation des collectivités territoriales. Ces initiatives dans le travail sont autant de leviers pour ceux qui cherchent un nouveau modèle économique d’entreprise ou un nouveau modèle de développement des territoires.

C’est dans cet espace de questionnements que de nouveaux modèles économiques d’entreprise apparaissent. Il en est de même de nouvelles stratégies territoriales adoptées par les acteurs tant privés que publics, de nouveaux modèles d’organisation du travail et de management.

Du côté des directions d’entreprise, le modèle de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération apparaît comme offrant des perspectives cohérentes avec l’ensemble des enjeux que recouvre la notion de développement durable au sens du rapport de Brundtland . Il apparaît comme un modèle permettant de concilier les trois piliers du développement durable, de s’inscrire dans une démarche de territoire durable et de changement du travail adossé à des enjeux d’émancipation.

Une dynamique relevant de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération s’engage en Europe. Elle repose sur un ensemble d’actions menées par différents acteurs : organismes d’intermédiation, chercheurs, entreprises, collectivités territoriales, consultants, associations, etc. La coopération entre ces acteurs constitue les bases d’écosystèmes productifs favorisant l’émergence de milieux innovateurs engagés dans une dynamique servicielle à l’échelle des territoires infranationaux, et d’un rapport renouvelé au travail.

Le renforcement de cette dynamique repose sur la capacité de ceux qui sont engagés à faire progresser leur action par l’approfondissement de leurs connaissances sur la base de retours d’expérience et d’apports liés à l’avancée des sciences sociales concernant tant ce modèle de développement que les enjeux contemporains des activités de travail. Cela passe aussi par l’animation du débat public et la capacité de ces acteurs à faire connaître cette dynamique autour d’eux, auprès d’acteurs économiques et sociaux, auprès des pouvoirs publics comme des médias.

C’est dans cette perspective qu’est créé l’Institut Européen de l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération.

Présentation générale de l’Institut[modifier | modifier le wikicode]

Le champ d’action est présenté dans son potentiel de développement. Des expériences ont été inégalement engagées.

Le champ d’action de l’Institut[modifier | modifier le wikicode]

Le champ d’action de l’Institut relevant du développement durable, recouvre :

  • L’émergence de nouveaux modèles économiques, et notamment, le modèle de l’EFC.
  • L’émergence de nouveaux modes de développement et de régulation des territoires.
  • Les changements du travail en tant qu’activité créatrice de valeur, de lien social et de développement personnel.


L’activité de l’Institut[modifier | modifier le wikicode]

  • Veiller à faire évoluer la pertinence du référentiel, des méthodologies d’action et des concepts opérationnels liés à l’EFC (R/D immatérielle) ;
  • Former les consultants et les chercheurs à l’EFC et à l’accompagnement des entreprises et des territoires ;
  • Superviser les interventions ;
  • Encourager et organiser les retours d’expérience des intervenants (consultants, chargés d’étude, consultants-chercheurs) ;
  • Mobiliser sous forme d’un réseau européen de recherche les consultants et les chercheurs académiques autour d’un programme de recherche pluridisciplinaire ;
  • Sensibiliser et promouvoir l’économie de la fonctionnalité et de la coopération ;
  • Contribuer à faire émerger de nouveaux dispositifs institutionnels et interagir avec les pouvoirs publics aux différentes échelles que sont les collectivités territoriales, les Etats nationaux et l’Europe.
  • Veiller au développement des clubs, à l’échange d’expérience, et à l’émergence d’initiatives collectives au sein des différents territoires infranationaux, en favorisant leur création et en veillant à répondre à leurs attentes.


Les statuts de l’Institut[modifier | modifier le wikicode]

Proposition de créer une association loi 1901 de droit française, composée de 5 collèges :

  • Collège 1 : Les consultants-chercheurs prenant en charge l’activité de R/D immatérielle. Ce collège regroupe les membres d’ATEMIS, les consultants et les chercheurs qui s’engagent dans la prise en charge de cette activité
  • Collège 2 : Les consultants
  • Collège 3 : Les chercheurs académiques et leurs laboratoires de recherche
  • Collège 4 : Les clubs
  • Collège 5 : Les partenaires (entreprises et les associations d’entreprises ; les institutions publiques et parapubliques ; les syndicats de salariés et les syndicats professionnels ; les organismes d’intermédiation, les associations…)


Les principales activités de l’Institut[modifier | modifier le wikicode]

Les principales activités de l’Institut relèvent :

  • de la R/D immatérielle ;
  • de la professionnalisation des membres de l’Institut (formation, retours d’expérience, supervision) ;
  • de la recherche académique ;
  • des échanges entre clubs ;
  • de la communication.


La R/D[modifier | modifier le wikicode]

Jusqu’à maintenant l’activité de R/D immatérielle ayant conduit à l’émergence de la doctrine (lexique et méthodologie) a été réalisée par le laboratoire d’Intervention et de Recherche ATEMIS et de Christophe Sempels (SKEMA). Ce travail s’est réalisé en articulant trois champs d’intervention et de recherche :

  1. L’émergence de nouveaux modèles économiques, notamment, le modèle de l’EFC.
  2. L’émergence de nouveaux modes de développement et de régulation des territoires.
  3. Les changements du travail en tant qu’activité créatrice de valeur, de lien social et de développement personnel.

Cette activité de recherche-intervention doit être maintenue dans les trois champs précités et inclure à tous ceux qui souhaitent s’y atteler.

Les travaux menés ont pour vocation de faire évoluer la pertinence du référentiel. Ce dernier présente les concepts opérationnels liés à l’EFC, et les méthodologies d’accompagnement. Il s’agit, d’abord de tenir compte des retours d’expérience issus de l’accompagnement des entreprises, des territoires, des échanges au sein des clubs et de l’avancée des travaux du réseau de recherche. Ce référentiel doit évoluer au plus près de l’expérience des clubs afin de les aider à se développer.

L’Institut a besoin que se développent des activités de recherche-intervention. Il demande à ATEMIS compte tenu de son expérience, d’en être le support et de trouver les formes concrètes de coopération avec tous ceux qui souhaitent s’engager dans ce type d’activité. ATEMIS est, également, chargé par l’Institut, en coopération avec ses autres membres, de trouver, à terme (dans les deux-trois ans), une forme organisationnelle et statutaire adéquate à un élargissement de la recherche-intervention de l’Institut.

Au jour de la création de l’Institut, les personnes actives dans la R&D regroupent les membres d’ATEMIS et Christophe Sempels, engagés dans cette activité en lien avec l’accompagnement des entreprises et celui des collectivités territoriales :

  • Christian du Tertre
  • François Hubault
  • Christophe Sempels
  • Patrice Vuidel
  • Xavier Baron
  • Nadia Benque
  • Olivier Blandin
  • Romain Demissy
  • Sandro de Gasparo
  • Brigitte Pasquelin

Dans les années qui viennent, il s’agira de réfléchir comment intégrer, dans la démarche de l’Institut, les activités de R&D menées à propos du management, des dispositifs d’évaluation de la performance des organisations et de la santé au travail.

Les activités de professionnalisation[modifier | modifier le wikicode]

La formation

On distingue deux types de formation :

  • Type 1 : celles destinées à la professionnalisation des consultants et des chercheurs au regard de l’intervention seront réalisées dans le cadre de l’Institut. Un premier programme de formation a été dispensé auprès de consultants français et belges, d’autres viendront par exemple sur le management coopératif et la gouvernance des écosystèmes ;
  • Type 2 : celles destinées aux interlocuteurs des différents organismes composant l’Institut, qui seront réalisées par les différents membres de l’Institut qui souhaitent le faire. Ils auront à mentionner que les documents pédagogiques relèvent de l’Institut. Un retour d’expérience sera organisé au sein de l’Institut pour enrichir les contenus pédagogiques communs.

La supervision

  • Les consultants et les chercheurs intervenant dans le cadre de l’EFC s’engagent à contribuer aux groupes de supervision collective. Cette activité sera engagée au sein des régions où travaillent les consultants. Ces groupes seront animés, par des membres de l’Institut désignés par le bureau.
  • Ces groupes sont ouverts aux membres des organismes d’intermédiation qui le souhaitent ainsi qu’aux chercheurs académiques qui ont une pratique d’intervention.
  • La supervision peut être organisée, également, au niveau des différents chantiers ou opérations d’accompagnement menés par les consultants. Cela relève de la responsabilité des consultants.
  • A terme (entre deux et trois ans), les supervisions concernant les autres activités que celles relevant de l’accompagnement des changements de modèles économiques d’entreprise seront intégrées à l’activité de l’Institut.

Les retours d’expérience

L’Institut organisera régulièrement des retours d’expérience afin de faire évoluer la doctrine et de favoriser son appropriation.

La recherche académique[modifier | modifier le wikicode]

Le programme de recherche de l’Institut s’inscrit dans le prolongement du programme du réseau de recherche du Club Economie de la Fonctionnalité et Développement Durable (Ile de France). Une liste des travaux de recherche de référence sera établie.
Le programme et la méthodologie de travail sont communiqués à tous les membres de l’Institut

Les rencontres entre clubs[modifier | modifier le wikicode]

  • Les réunions d’échanges d’expérience entre clubs auront lieu de manière tournante dans les différentes villes sièges des clubs. Le rythme devrait être d’une fois par trimestre. Le programme d’échange sera défini par le club accueillant et le bureau de l’Institut ;
  • L’institut met en place des groupes de travail mutualisés entre clubs pour faire avancer certains enjeux cruciaux.Par exemple, il existe un groupe de travail sur le financement de l’EFC à Paris qui devrait devenir un groupe interclubs ; il en est de même pour l’extension de ce groupe aux assureurs. Il est possible, également de mettre en place des groupes de travail interclubs par sphère fonctionnelle ; par exemple, sur la santé, la mobilité. Cette création n’empêche pas les clubs locaux de mettre en place leur propre groupe de travail, mais cela permet de mutualiser les efforts. Ces groupes seront animés par des membres du collège 1
  • Les clubs organisent comme ils le souhaitent des réseaux de consultants ou de chercheurs régionaux, comme toute autre forme de regroupements.

La communication[modifier | modifier le wikicode]

  • Le document d’appel à la création de l’Institut intègre le rôle historique qu’a joué ATEMIS dans l’émergence de l’EFC. Parallèlement, ATEMIS octroie à l’Institut la doctrine qui a été élaborée jusqu’à lors ;
  • Les signatures :
    • ATEMIS, lors de son utilisation du référentiel (lexique + méthodologie) dans ses versions successives, mentionnera les deux noms : ATEMIS et Institut ;
    • ATEMIS octroie au patrimoine de l’Institut le référentiel (expression opérationnelle de la doctrine) dans son état actuel, et s’engage à le faire évoluer avec les membres de l’Institut qui veulent s’associer à ce travail. Les nouvelles versions de la doctrine seront validées par les superviseurs membres du collège 1 et après avoir été soumis à l’avis des autres membres de l’Institut, notamment les consultants et les chercheurs académiques. Tous les noms des personnes ayant contribué à l’élaboration d’une nouvelle version du référentiel seront mentionnés dans le chapeau du référentiel ;
    • Les membres de l’Institut s’engagent à faire vivre cette doctrine et à utiliser le référentiel lors de leurs interventions (accompagnement, conseil, formation). Tous les documents utilisés indiqueront la mention suivante : « Référentiel de l’Institut ».




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