Pourquoi et comment Skema forme-t-elle les managers éthiques et responsables de demain?

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Présentation de notre problématique[modifier | modifier le wikicode]


La base de notre réflexion s'est fondée sur un ouvrage de Florence Noiville, J'ai fait HEC et je m'en excuse, dans lequel l'auteure, ex-diplômée d'HEC interroge l'esprit des grandes écoles de commerce: l'enseignement des affaires est-il adapté aux enjeux sociaux, environnementaux de notre époque? S'inscrit-il dans une perspective de développement durable? Quelle est sa part de responsabilité dans les désordres que nous vivons (crise économique, spéculation financière excessive, etc.) ? Nous sommes donc arrivés à la conclusion que l'image des écoles de commerce aujourd'hui devait et était en passe d'être changée: comment?

Aussi, dans cette optique, quel rôle les écoles de commerce et notamment Skema et ses enseignements ont-ils à jouer dans ce changement? Quels sont les moyens mis en oeuvre pour former des leaders différents? Autrement dit, pourquoi et comment Skema forme-t-elle les managers éthiques et responsables de demain?

Notre dossier de production[modifier | modifier le wikicode]


Notre reportage[modifier | modifier le wikicode]

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Nous tenons à remercier chaleureusement: - Mme Rosanne Carlier, la directrice du développement durable, et de la responsabilité sociale et sociétale de Skema, qui a su trouver du temps pour nous aider à alimenter notre reportage. - Quentin Fontvieille, un ancien élève de Skema - Antoine Denoix et Justine Lounici


Notre article journalistique sur la problématique[modifier | modifier le wikicode]

Pourquoi et comment Skema forme-t-elle les managers responsables de demain?

Dans J'ai fait HEC et je m'en excuse, Florence Noiville, ex-diplômée d'HEC, interroge l'esprit des grandes écoles de commerce: l'enseignement des affaires est-il adapté aux enjeux sociaux, environnementaux de notre époque? S'inscrit-il dans une perspective de développement durable? Quelle est sa part de responsabilité dans les désordres que nous vivons (crise économique, spéculation financière excessive, etc.) ? Nous sommes arrivés à la conclusion, et nous verrons pourquoi, que l'image des écoles de commerce aujourd'hui devait et était en passe d'être changée: comment? Aussi, dans cette optique, et à l'échelle de Skema, quel rôle les enseignements ont-il à jouer dans ce changement? Quels sont les moyens mis en oeuvre pour former des leaders différents?

Depuis quelques années, les écoles de commerce forment les pilotes de l'économie : les cours dispensés contribuent à déverser sur le marché du travail des diplômés compétents et surtout productifs. Mais à quel prix ? Depuis 2007 il n'aura échappé à personne que l'économie s'est plus ou moins écroulée, remettant en question le système même sur lequel elle était fondée. Le libéralisme et le capitalisme à outrance à entraîné des dérives : société de l'ultra-consommation, sur-titrisation de l'économie à l'origine de la crise des subprimes, etc. Il est donc légitime de penser que les enseignements dispensés en école de commerce sont une composante non négligeable dans le déclenchement de cette crise. Pas sur le fond (car les bases des enseignements de la finance et du marketing par exemple sont indispensables) mais sur la forme : l'enjeu semble déterminé par comment faire plus d'argent, quels que soient les moyens, alors qu'il devrait être comment faire plus d'argent certes, mais tout en respectant les personnes et l'environnement. Autrement dit, s'inscrire dans une politique éthique et responsable. Les écoles de commerce sont dès lors la cible de nombreuses critiques. Une fois encaissé le choc de devoir se remettre en question, les équipes pédagogiques repensent les fondements des enseignements, et surtout se penchent sur la question de savoir quelles valeurs elles veulent transmettre à leurs étudiants. Voici un aperçu de leurs directives :

Dès leur entrée en première année à Skema, les étudiants sont de suite mis dans le bain, à travers le Défi Innovation : par groupe de cinq formés aléatoirement, les étudiants doivent construire un projet s'inscrivant dans une problématique de développement durable, et devant être ancré dans une optique idéalement environnementale et sociale. En deuxième année, dans un cours de Performance Durable, ils sont invités à réaliser une enquête sur une problématique de leur choix mûrement réfléchie. Ils répondent à cette problématique en vidéo, en partant à la rencontre de professionnels. En troisième année, la sensibilisation aux enjeux de société passe par un cours de Géopolitique abordant l'évolution du monde et de ses problèmes économiques dans sa globalité. L'accent est mis sur l'importance des décisions prises, et sur l'analyse des risques naissant de ces décisions. Mais finalement, le vrai changement opère lors de l'enseignement même des matières phares de l'économie : que ce soit du marketing, de la finance ou des ressources humaines, une dimension éthique et durable est soulevée. Faire des ressources humaines, c'est aussi faire de la responsabilité sociale et sociétale. Faire de la finance, c'est aussi faire de la finance durable. Pour les étudiants les plus sensibles à ces idées, le master Management Stratégique du Développement Durable est proposé, ainsi que le Bachelor Management et Technologies de l'Environnement et du Développement Durable. Et la bonne nouvelle, c'est que le nombre d'étudiants postulants ne cesse d'augmenter ! De plus, Skema fait place à la parole et aux débats : en 2010, Florence Noiville était justement l'invitée de l'association Pourparlers. De nombreuses conférences sur l'handicap (« handicap et non-discrimination), ou sur la diversité (« la diversité, outil de management stratégique) animent régulièrement la vie de l'école et contribuent à l'élargissement des points de vue des futurs managers.

Ces initiatives sont-elles efficaces ? Oui, mais pour cela, il faut que Skema continue sur cette lancée, et qu'elle ne cesse d'innover : tous les professeurs devraient bénéficier obligatoirement d'une formation sur comment intégrer la notion de développement durable dans leurs cours. La part d'enseignements sur des thématiques telles que l'éthique devrait être plus importante. Quant aux changements structurels à venir grâce à ces initiatives, seul l'avenir nous permettra de les constater : il faut maintenant espérer que nous, les futurs diplômés, sachions appliquer plus tard les savoir-êtres et savoir-penser que Skema nous a inculqués, et les adapter à nos fonctions. Mais la conscience collective en entreprise se sera t-elle suffisamment répandue pour nous permettre de les appliquer et de développer une économie ecoresponsable ? Skema nous donne toutes les cartes pour utiliser nos connaissances dans le sens de l'intérêt social et général.

C'est maintenant à nous de jouer!


Learning log : quels sont nos apprentissages lors de ce cours ?[modifier | modifier le wikicode]

1. En quoi ce cours vous donne-t-il une nouvelle compréhension du business en général ? Et plus largement de la société ?

Pauline: Le cours de DD m’a permis de m’apercevoir qu’il était possible de concilier business et développement durable. Le développement durable est trop souvent assimilé à l’écologie, alors qu’il y a aussi de nombreux aspects sociaux et économique à prendre en compte. La notion de développement n’est pas seulement individuelle mais sociétale.

Anouk: Ce cours m'a confortée dans mon idée que le business devait cesser de profiter seulement à quelques minorités. Qu'il se devait d'être durable. J'ai également compris que le développement durable n'était pas lié seulement à l'écologie: on oublie trop souvent l'aspect social, RSE, etc.

Marie: Ce cours m’a fait réaliser que la Sustainable performance est bien plus présente que ce que l’on pense dans les entreprises mais aussi et surtout dans les écoles de commerce. On se rend compte que des gens en ont même fait leur métier. Cela n’a pas changé ma compréhension de la société.

Louis-Armand: Ce cours, à travers la diversité des sujets traités, m’a apporté une vue global des enjeux de développement durable et m’a fait découvrir des solutions innovantes en matière de business.

2. Qu’avez-vous le plus appris dans le cadre de ce cours ? Pouvez-vous formuler les compétences acquises.

Pauline: Mettre en valeur l’environnement et le respecter en proposant de solutions responsables. Possibilité d’évoluer dans un environnement plus respectueux et agréables pour les salariés d’une entreprise tout en développant l’activité économique d’une entreprise. Répondre aux besoins de chacun de manière la plus équitable possible.

Anouk: travailler efficacement en équipe et dans le respect des deadlines. La capacité à aborder différemment les problèmes de société d'aujourd'hui, en leur insufflant une dimension durable.

Marie: J’ai appris beaucoup sur la réglementation des écoles de commerce et leurs engagements en matière de développement durable. Les compétences acquises sont majoritairement de l’ordre technologique, comme le montage d’une vidéo par exemple avec imovie.

Louis-Armand: J’ai acquis que le fait que malgré les enjeux et l’enracinement de certaines pratiques, il y a des initiatives aujourd’hui entamées qu’en tant que manager nous devons initier, encourager et poursuivre.

3. Comment avez-vous vécu cette nouvelle expérience d’apprentissage ? De qui avez-vous le plus appris ? (de vos pairs ? de l’interviewé ? de vos profs ?)

Pauline: J’ai le plus appris par l’intermédiaire de Mme Carlier, cette responsable du développement durable à Skema a su nous informer de A à Z sur la politique de développement durable interne à Skema et sur ce que peuvent proposer les autres écoles de commerce.

Anouk: J'ai beaucoup aimé cette expérience d'apprentissage, bien qu'au début j'étais réticente: comment on va faire, par où on commence, etc. J'ai beaucoup appris des personnes de mon groupe, on a su s'écouter et évoluer ensemble.

Marie: C’est de l’interviewé que j’ai le plus appris car il s’agissait d’une responsable de SKEMA. J’ai vécu cette nouvelle expérience d’apprentissage comme une façon ludique d’apprendre le rôle du développement durable dans la société au lieu de l’apprendre sous forme d’un cours théorique très ennuyeux.

Louis-Armand: Cet apprentissage actif nous a permis de mettre en avant notre créativité en vue d’apporter un certain point de vue et d’apprendre des autres sur un sujet aussi large que le DD.

4. A quel pourcentage estimez vous avoir utilisé les ressources du wiki et les liens associés (inférieur à 25% ?)

Pauline: Entre 25 et 30% je pense (un travail essentiellement basé sur la skembank et le wiki)

Anouk: 60-70%: je suis la jardinière, j'ai eu le temps de bien explorer le wiki, et cela m'a beaucoup aidée!

Marie: J’estime avoir utilisé entre 50 et 75% des ressources du wiki, ce qui a été le plus utile a été sans aucun doute le rétro-planning qui nous permet de nous situer sur le restant du travail à accomplir dans le temps.

Louis-Armand: 4. J’ai utilisé le wiki essentiellement pour les consignes des différents travaux à rendre (25%). Le site m’as paru trop fourni (succession de pavé, trop de texte), et peu intuitif (difficile de se retrouver).

5. Qu’est ce qui a été le plus utile pour vous ? Si faible utilisation, pourquoi ?

Pauline: Nous n’avons pas assez utilisé les liens associés sur le wiki car leurs utilisations n’ont pas été au mieux expliqués. De plus, il y avait trop de sites et cela a eu l’effet de compliquer le projet initial qui nous était fixé.

Anouk: Les explications et mode d'emploi du cours, le détail des étapes, le travail des autres également était enrichissant.

Marie: Ce projet n’a pas vraiment eu d’influences sur nos pratiques collaboratives intra et inter groupes car nous communiquons déjà beaucoup avec nos collègues via les réseaux sociaux pour tout ce qui concerne les cours, les entraides, les devoirs, les examens.Etc… La bourse de compétence n’a pas beaucoup servi, surtout que nous sommes notés sur la quantité d’échanges que nous réalisons. Hors il arrive souvent que nous n’ayons soit pas de compétences à offrir soit aucun besoin car notre groupe rassemble assez de compétences à lui tout seul. Cette notation est donc un peu injustifiée et beaucoup de groupes ont dû inventer des échanges fictifs pour remplir leur quota d’opérations. Beaucoup de compétences étaient également des annonces « bidons » du type : recherche jeune femme célibataire. En bref, une Skem Bank doublée par les réseaux sociaux, bien plus rapides et bien plus consultés ; et une notation non-adaptée pour cette partie du cours.

Louis-Armand: Le système de SKEM est pour l’instant peu efficient, les groupes se sont essentiellement servi des contact et compétences de leur groupe, et les interaction entre groupe se sont fait pour la plkus part via d’autre réseaux sociaux (Facebook).

6. Ce cours-a-t-il eu une influence sur vos pratiques collaboratives intra et inter groupe dans le cadre d’un projet comme celui-ci? Quel a été l’apport de la bourse de compétences ? comment les compétences ont-elles circulé ?

Pauline: Intra groupe oui, puisque nous avons su nous adapter aux autres, à nos disponibilités et au rythme de travail des autres. La répartition du travail s’est fait aussi selon les compétences de chacun ce que j’ai beaucoup apprécié. Inter groupe, je n’étais pas au poste qui permettait de s’en apercevoir cependant notre banquier de notre SkemBank a su réaliser de nombreux échanges avec d’autres groupes.

Anouk: Intra groupe oui, car on s'est beaucoup écouté et nous avons pris plaisir à travailler ensemble, en s'écoutant et en se respectant. A titre personnel, je n'ai pas trouvé grand intérêt à la bourse de compétences. Cela peut être utile, mais dans un projet comme celui-ci je n'ai pas vu l'utilité.


Votre feedback - Groupe 105[modifier | modifier le wikicode]

En choisissant une problématique comme celle-ci vous aviez un risque de faire un plaidoyer pour SKEMA ou bien l’impossibilité de dire ce que vous pensiez. C’est le cas sauf pour l’article qui est plus objectif que la vidéo. En acceptant votre problématique, au départ vous évoquiez les business schools en général et non pas SKEMA en particulier. J’avais pris le soin de préciser : « en prenant le soin de préciser ce qu'elles mettent en place, comment elles le mesurent, ou non ». Cela permettait de sortir d’une évaluation fantaisiste en se demandant si les écoles essaient de le mesurer. En étant sorti de ce cadre vous ne pouviez que vous exposer à des problèmes où professeur et étudiants sont juges et parties.

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