Comment réduire et valoriser les déchets dans les hôpitaux, tout en respectant la qualité de soins et les ambitions en matière de développement durable?

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Présentation du groupe[modifier | modifier le wikicode]

ROLE DANS LE GROUPE
NOM DE L'ETUDIANT(E)
PORTABLE (non obligatoire)
Le référant caméraman
David Kordel
david.kordel@skema.edu
Le référant chargé de production
Le référant journaliste
Lorraine Hurtebize
lorraine.hurtebize@skema.edu
Le référant post-production
Valentin Marin
valentin.marin@skema.edu
Le jardinier wiki
Maxime Carpentier
maxime.carpentier@skema.edu MCarpentier
Le banquier du groupe
Alexandre Lacroux
alexandre.lacroux@skema.edu

Présentation de notre problématique[modifier | modifier le wikicode]

Promouvoir un modèle de croissance fondé sur le productivisme et la consommation a bien des désavantages, le plus préoccupant étant la création exponentielle de déchets dont il est difficile de se débarrasser. Le monde génère de plus en plus de déchets, et les hôpitaux ne font pas exception. La population augmente vite, consomme plus, et accède plus facilement aux soins médicaux.


Ces activités de soins permettent de protéger la santé, de guérir des patients et de sauver des vies, mais elles génèrent en France environ 700 000 tonnes de déchets solides par an. D'autant plus que 20% à 30% du volume est assimilé à des DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux). L’autre majorité de ce volume est constitué par des déchets ménagers classiques (papier, carton, emballage, bois, déchets alimentaires…) qui doivent également être « gérés ».


Aujourd’hui, les hôpitaux procèdent à un traitement de ces ordures soit par élimination selon les filières habituelles pour les déchets ménagers, soit par désinfection ou incinération pour les déchets avec un risque infectieux. La récupération de ces déchets pour une valorisation est envisagée, seulement si plusieurs conditions (économiques, légales, hygiéniques, environnementales…) le permettent.


Le secteur hospitalier est donc un producteur massif de déchets et les conditions actuelles de valorisation ne sont pas suffisamment développées. De ce fait, comment réduire et valoriser ces déchets tout en respectant la qualité des soins et les ambitions en matière de développement durable?


Cette revalorisation des déchets introduit plusieurs contraintes organisationnels et managériales au sein des hôpitaux : quelles sont les contraintes logistiques qui viennent enfreindre cette revalorisation, comment préserver les normes hygiéniques et environnementales, comment sensibiliser le personnel, comment simplifier la gestion des déchets pour faciliter leur travail, quels coûts de gestion cette revalorisation impute sur les ressources de l’hôpital, la sécurité et la qualité des soins des patients ne sont-elles pas mises en danger si on améliore la performance durable (par exemple, la gestion du matériel à usage unique est une vraie question de développement durable, mais peut-on faire autrement face aux normes de santé et d’hygiènes?).

Notre dossier de production[modifier | modifier le wikicode]

http://fr.slideshare.net/maximesupertramp3/dossier-de-production-groupe-30

Notre reportage[modifier | modifier le wikicode]



Nous tenons à remercier chaleureusement Marie Françoise Lefour / Cadre hygiéniste à l'hôpital Saint Vincent de Paul et Florence C. / Responsable de déchets à l'hôpital Paul Brousse.

Notre article journalistique sur la problématique[modifier | modifier le wikicode]

Est-il possible de revaloriser les poubelles de l’hôpital ? Si oui, comment et si non, existe-t-il des alternatives ?

Nous avons axé nos recherches sur des sites de revalorisation des déchets ainsi que sur les directives. Puis, nous sommes allés directement au cœur de notre sujet : à l’hôpital où nous avons pu rencontrer divers responsables du pôle écologie de l’hôpital Paul Brousse à Paris, un institut performant en matière de gestion des déchets, ainsi qu’ à l’hôpital Saint Vincent de Paul de Lille. L’entreprise Ramery, sous-traitant des DASRI de l’Institut Saint Vincent de Paul nous a aussi informé.

L’élaboration de notre projet nous a renseigné sur la diversité de la typologie des déchets hospitaliers : solides ou mous ; liquides ; perforants. Parmi ces multiples déchets, on en distingue deux types bien définis : Les DAOM (déchets assimilés aux ordures ménagères) et les DASRI (les déchets d’activités de soins). Ces derniers sont alors collectés dans un emballage approprié et stockés dans un local déterminé. Les déchets hospitaliers dit dangereux sont donc clairement identifiés et triés de manière spécifique. Il est essentiel de vous faire part de cette diversité structurée des déchets à l’hôpital. Il en résulte une multitude de directives qui peuvent ainsi limiter les ambitions en matière de développement durable au sein de l’hôpital. Les contraintes à une potentielle revalorisation des déchets hospitaliers sont : -Un souci proportionnel de volume, lié : au stockage, au délai de traitement, à l’insuffisance de structures d’élimination et à la différence de coût d’élimination déchets. -La diversité des déchets est aussi une limite à la revalorisation. C’est un coût indéniable pour les hôpitaux qui demande une séparation des déchets avec ou sans risque pour éviter, la dissémination vers les patients et le personnel. Le risque infectieux s’avère donc être l’une des barrières principales à la revalorisation. Mais également, pour protéger l’environnement dans lequel on vit et préserver les hommes contre les accidents exposants au sang. Cette diversité entraîne donc un coût en matière de tri mais aussi en termes de logistique. En effet, le nombre des sous-traitants est proportionnel aux divers types de déchets. De même, comme signalé précédemment le stockage tacite et très décomposé des déchets représente une charge : un stockage intermédiaire dans les services, un stockage centralisé au sous-sol, puis un ramassage une fois par les sous-traitants. De plus, le traitement des déchets dans des usines dites agréés pour les DASRI est complexe et accroit les charges avec la nécessité d’un prétraitement par désinfection puis une incinération directe. Les chiffres parlent d’eux même, le coût des traitements est d’environ pour les DASRI de 860 euros la tonne, les déchets toxiques de 2300 euros la tonne.

Nous avons eu la chance de rencontrer des dirigeants, des intermédiaires et des salariés sur le terrain. La motivation est ainsi prépondérante chez les responsables de projets qui ne cessent de démontrer une volonté accrue. Mais, un certain découragement est ressenti à l’égard des autorités. Les directives imposées changent constamment, le temps d’adaptation est trop bref et le manque de moyens financiers ne leur permet pas de mener leur projet à bien. De plus, un problème se révèle en termes de management : un fossé est repérable entre ce qui est demandé au sein des directives et ce qui est mis en place sur le terrain. Les infirmiers parlent d’un manque de temps. Pour cela, certains hôpitaux dispensent aux équipes soignantes des formations, une pratique n’est pas communément identifiable. Nous avons également repéré un problème d’intégration des concepts de développement durable, non communément compris et non accessible à l’ensemble de l’équipe soignante. Enfin, lors de nos analyses et de la mise en commun de nos opinions à l’essor nos recherches, nous réalisons que l’aménagement des infrastructures pose problème. Certes, les directives ministérielles tentent constamment de s’adapter et de résoudre les problématiques rencontrées, mais les infrastructures ne changent pas. Un cadre de service nous affirme qu’il a conscience de ce problème et souhaite de tout cœur améliorer l’aménagement de son service avec notamment des chariots de soin disposant d’un système de tri, mais là encore, un problème de budget vient limiter leur motivation!

Si l’hôpital entre progressivement dans le cercle vertueux du développement durable et découvre qu’il peut assumer de façon plus pérenne sa noble vision de Santé Publique, la revalorisation des déchets n’est pas encore d’actualité. La stratégie pour y arriver est simple mais demande du temps, de l’adhésion ! Selon nous, une politique d’achat économique intégrant la question des déchets dès l’achat avec une gestion des déchets fondée sur le tri serait surement la solution à envisager.

Les sources: site web veolia propreté, dossier web de l'icrc, article dans le monde diplomatique.

Apprentissages de ce module[modifier | modifier le wikicode]

Ci-dessous, les retours de chacun des membres du projet.

Fichier:Feedbackgroupe30.pdf

Bon sujet. Vous avez bien compris le processus de traitement et on sent que vous vous êtes intéressés à votre problématique. Vous apportez des données pertinentes. Par contre, cela reste un peu linéaire, un peu descriptif. L'article n'apport pas forcément grand chose en termes de recherche par rapport au reportage.[modifier | modifier le wikicode]

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