ComicesDuFaire 2019/Low tech et usages numériques

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  • Quentin :*

Pour partager les savoirs appris sur les lowtech, il est nécessaire de s'appuyer sur des high techs et donc de questionner nos usages du numérique. L'impact du numérique est de plus en plus questionné. La découverte du documentaire réalisé par Gauthier "[Ethics for Design](https://ethicsfordesign.com/fr)" a été le point de départ pour cette conférence. Pendant de [Kris de Dekker](https://www.krisdedecker.org/), créateur de [Low-tech Magazine](https://www.lowtechmagazine.com/), en France, Gauthier propose une approche très fine des usages du numériques et de leurs impacts environnementaux. Leurs sites sont extrêmement épurés, et légers, pour diminuer au maximum leur consommation énergétique.

  • Gauthier :*

Je suis toujours designer, surtout de services, pour des entités privées et publiques. Avec un impact dans la vie quotidienne, concret et direct. J'y pousse les low-tech. De l'autre côté, je commence un doctorat par la pratique, je recherche comment on passe d'une société on l'on investit bcp d'énergie à une société sobre. Avec deux terrains, le premier dans un village du Cantal, par la présence familiale et dans un village. L'autre se situe à Shenzen avec la question de l'approche chinoise de la technique. Lieu qui est la principale zone de production au monde. Il faut penser ces lieux, qui influenceront fortement la pensée de la technique dans le siècle, et comment ils influeront sur l'ensemble du monde. On sort de la technique universaliste américaine, pour aller vers un regard plus évolutif.

Le village sera observé pdt 3 ans (énergie, eau voirie, prod° agricole) en travaillant avec les gens du village pour faire ressortir ces savoirs, avec peut être une approche documentaire, et une cartographie géante pour identifier tous les flux énergétique et matériel. Les personages sont très riches pour les enquêtes (précurseur de la biologie génétique - dolly -, géologue du pétrole..)

Coté design, je trouvais le numérique assez creux. Les contraintes venaient des clients, mais ne se posaient pas en terme d'énergie consommée par les services. Ici l'on rejoint l'histoire du designe. I ya 3 myhtes imposés par l'économie. Le produit/service est fait pour un humain ou une personae économica moyenne, construire par des actions relationnelles. Le design comme l'économie suppose l'énergie et les ressources sont illimitées. Le dernier est que l'externalitié environnemental du produit/service n'est pas pensable.

En requestionnant l mythe de l'énergie, je n'aipas trouvé bcp d'éléments. J'ai donc creusé avec des organismes expert cette question comme le Shift Project. Le numérique est le secteur qui a la lus grpsse croissance, 7% par an. D'ici 2032, 40 à 50% de l'élec mondiale servira au numérique, majoritairement à base de charbon et de ressourxes fossiles, qui permettent un approvisionnement constant en énergie. AUjourdhui on est à plus de 4% des émissions de CO2, supérieur à l'aviation. Il est impossible de se projeter dans ces tendances.Rien ne prouve que l'investissement dans le numérique augmente le PIB, ou que le numérique permet de diminuer les émission de CO2. Son empreinte va etre surtout un bloqueur de la transition car sa consommation augmente trop.

Un cas d'usage fort est la vidéo. La production des équipement consomme énormément (terminal, télé, centre de donnée, ...) représente 50% . Le reste est lieu à l'utilisation. SI l'on veut réduire les usages, il faut se concentrer sur la vidéo. 80 du trafic mondial est la vidéo. 30% pour la VOD (Netflix, Amazon...). Netflix équivaut à la plus grande cimenterie du monde. avec 27% on trouve les films pornographiques. Youtube représente xx %. L'ensemble de la vidéo représente 300 MT de CO2 par an, l'éqivalent de l'Espagne. L'arrivée de la 5G va augmenter énormément la consommation de vidéo et notamment la HD.

L'effet rebond est énorme avec l'efficacité gagnée. Plus de puissance permet de faire plus de choses et donc d'aller vers toujours plus de consommations.

Il faut repenser les méthodes de design, de développement d'outils numériques.

Mon premier facteur est l'énergie. sa provenance, ...

Cela commence à être un critère de grands groupes ou de collectivités qui repensent leur stratégie long terme. Le plus important est la matérialisation et la territorialisation. On nous l'a vendu comme quelquechose de dématérialiser, alors que ses impacts sont extrêmement concrets. et matérialisés. Le numérique grandit beaucoup plus vite que d'autres secteurs historique plus visibles (voiture..). Il faut donc le rendre visible.

La territorialisation est nécessaire pour dépasser l'image du village globale vendue par le numérique. Pourtant il faut faire rentrer le numérique dans les limites de l'environnement local. Comme des horaires d'ouverture et de fermeture pour limiter l'accès. Ça n'a jamais été pensé qu'un site ne soit pas tout le temps en ligne. Pour justifier l'intermittence du numérique il faut se relier à l'intermittence des énergies renouvelables.

Cette contrainte de budget énergétique, permet d'aller vers une limité par site en terme de consommation. Le poids d'une page, des images, des vidéos... C'est de cette manière qu'on peut repenser la limite du numérique.

Ainsi pour le documentaire, je vais me relier à une centrale hydroélectrique, pour que le documentaire soit uniquement visible quand il y a production d'énergie. De même DAISEE connecte son travail à celui de la prod° d'énergie locale.

Cette approche oblige à repenser l'approche de l’esthétique d'un site web.

Un site web lowtech est très léger, il peut être accessible par un plus grand nombre de personnes. La pub est directement écartée du débat. La problématique de la vie privée est écartée aussi car les trackers sont trop consommateurs.

  • Quentin* : Quel premier pas pour le lowtech lab ?
  • Gauthier* : on peut se donner un budget de x watt/heure. Puis chercher à savoir où est le data center, le zonage des requêtes ...
  • ?* par rapport au contenu et au support, est ce que le code, peut etre lui aussi questionné et optimisé pour moins stocké
  • Gauthier* : Wordpress est le principal CMS utilisé. c'est un usine à gaz. pour les sites lowtech, on utilise [kirby](https://getkirby.com/) sans base de données. il est très léger et aussi accessible que Wordpress. L'enjeu est aussi d'équiper ceux qui utilise peu le numérique avec un nouvel outil. L'infrastructure locale peut aussi passer localement avec un serveu par exemple dans chaque mairie.
  • ?* Doit on passer par des systèmes de téléchargement.
  • Gauthier* : il faut faire des arbitrages sur ce qui est important dans ce que l'on veut partager.
  • ?* Quelle méthode est utilisé sur les enquêtes ?
  • Gauthier* : il faut voir les conséquences du système actuel. Il faut ensuite amener les habitants d'un territoire a la relation avec la plateforme locale. Ensuite ce qui est intéressant c'est de croiser les différents usages des personnes d'un même territoire (tourisme, échange de données... Certains usages qui ont été numérisés doivent être abandonnés. Il faut questionner ce qui est localement vraiment utile.

L'approche centrée uniquement sur l'humain, l'usage, est trop [simple.il](http://simple.il) faut aussi prendre en compte l'écosystème global et ses contraintes. Donc aller contre les designer UX, qui ont tendance a maximiser le temps de présence.

  • ?* Comment dvper un site lowtech avec des prestataires ?
  • Gauthier* : il faut former et convaincre les interlocuteurs du bien fonde de l'approche, et de la facilité pour les codeurs de s'approprier les technos lowtech. Un besoin est la structuration d'un cahier ces charges sur de quoi a ton besoin vraiment avec un budget énergétique contraint.

Lire "quoi de neuf ? Du rôle des techniques dans l'histoire globale" de David Edgarton.

Lire l'histoire du PQ.

  • ?* Est ce que l'origine du web te nourrit ?
  • Gauthier* : la contrainte était très forte sur la puissance disponible, les usages étaient dont très bien pensés pour maximiser l'expérience.
  • ? Des livres à conseiller ?*

- Alfred borgman, caractère contemporain de la technique - Mathieu dupeyrzt, comparatifs des deltas du Mississippi et du Rhône - Philippe Descola, de la comparaison des mondes - demander a Manuel Irles de venir en parler.

Le geste et la technique cf auteur

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