A l’heure de la globalisation et du développement de la communication numérique, le green marketing permet-il aux imprimeries d’augmenter leur chiffre d’affaire ?

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Groupe n° 39[modifier | modifier le wikicode]

Votre campus : Sophia-Antipolis

ROLE DANS LE GROUPE
NOM DE L'ETUDIANT(E)
PORTABLE (non obligatoire)
Le référant caméraman
Dolkar T.
dolkar
Le référant chargé de production
Laetitia K.
laetitia
Le référant journaliste
Virginie Lavoye
virginie.lavoye@skema.edu
Le référant post-production
Julie Philippe
julie.philippe@skema.edu
Le jardinier wiki
Mathieu Cantegrit
Mathieu Cantegrit
Le banquier du groupe
Mathieu Cantegrit

Présentation de notre problématique[modifier | modifier le wikicode]

La problématique que nous avons choisi de développer est la suivante :

Le secteur de l’imprimerie a été sujet à de nombreuses critiques dans le passé, notamment par les partisans de l’écologie. Parmi les différentes problématiques, on retient principalement:
• Gaspillages de papier
• Question de la déforestation
• Pollution de l’environnement dus à certaines substances chimiques Depuis, on constate que des transformations sont observées dans ce secteur, prenant de plus en plus en compte l’environnement dans ses choix stratégiques.
Nous observons que de manière globale, des mesures en faveur du développement durable sont intégrées au système de production.
L’utilisation de matériaux recyclables, d’encres végétales, de papiers certifiés (PEFC : Programme de reconnaissance de certification forestière) en sont des exemples.
Ainsi, toutes ces diverses problématiques liées à l’environnement ont fait émerger de nouveaux business models dans le secteur de l’imprimerie.

A l’heure de la globalisation et du développement de la communication numérique, le green marketing permet-il aux imprimeries d’augmenter leur chiffre d’affaire ?


MESSAGE DU PROF :

Notre dossier de production[modifier | modifier le wikicode]

Notre reportage[modifier | modifier le wikicode]


Lien de la vidéo : http://youtu.be/MNUFhkBXV_w


Nous tenons à remercier chaleureusement :

  • Monsieur Yvain Joubert, PDG de l'Imprimerie Joubert
  • Tout le personnel de l'Imprimerie Joubert
  • Et également les familles pour les prêts du matériel

Notre article journalistique sur la problématique : « Feu vert » au croisement de l’imprimerie et de la communication numérique[modifier | modifier le wikicode]


Ce Noël encore, les tablettes et autres produits high-tech vont fleurir sous les sapins à l’instar des livres. Ces derniers enregistrent une baisse croissante et l’utilisation du papier semble s’amenuiser. C’est à partir de ce constat que nous nous sommes demandé comment une imprimerie peut perdurer à l’heure de la globalisation et du développement de la communication numérique, et dans quelle mesure le green marketing représente une opportunité.


L’imprimerie Joubert nous a ouvert ses portes le jeudi 14 novembre sur son site de Carros (Alpes-Maritimes) où nous avons rencontré Yvain Joubert, PDG de l’imprimerie Joubert, pour obtenir des réponses à nos interrogations. Depuis 2002, suite à l’accréditation de la norme ISO 9001, l’imprimerie Joubert a placé le développement durable au cœur de ses préoccupations et mis en place les premières mesures green (achat de bacs de rétention, achats de poubelles grises pour les employés et retraitement des déchets). De plus, dans un souci de transparence à l’égard des consommateurs, existe une traçabilité du papier tout au long de sa chaîne de production et de distribution faisant preuve que ce dernier est écologique.


Cette problématique du green marketing nous amène vers un autre constat : certes, il est coûteux pour une imprimerie d’être écologiquement responsable mais il s’agit d’un investissement sur le long terme qui aura des répercussions positives sur le chiffre d’affaire. En effet, l’imprimerie Joubert réutilise ses ressources (papiers et encres) qu’elle a au préalable recyclées. Ceci lui permet de diminuer ses coûts d’achat tout en augmentant son chiffre d’affaire.


En définitive, la globalisation et le développement de la communication numérique impactent peu le secteur de l’imprimerie qui se porte toujours bien et, le green marketing semble être la tendance actuelle à suivre des imprimeries.


En réponse à cela, nous pouvons nous demander si une imprimerie qui, intentionnellement, dans le cadre de sa stratégie, n’utiliserait pas le green marketing pourrait perdurer face a ses concurrents.

Learning log : quels sont nos apprentissages lors de ce cours ?[modifier | modifier le wikicode]

1) En quoi ce cours vous donne-t-il une nouvelle compréhension du business en général ? Et plus largement de la société ?

Dolkar : Ce cours m’a offert une meilleure compréhension du rôle de l’entreprise dans la société. J’ai compris qu’il existait une forte interdépendance entre la société et l’entreprise et que par conséquent, il était nécessaire pour les entreprises de mettre en place des business models plus responsables si elles voulaient perdurer. Par ailleurs, j’ai été convaincue que ces nouveaux modèles peuvent réellement permettre aux entreprises de générer de la valeur.

Laetitia : J’ai trouvé ce cours très intéressant dans la manière dont il a été enseigné (une idée originale à poursuivre). Pour moi le développement durable ne s’apprends pas par des cours théoriques mais sur le terrain.

Mathieu : Ce cours nous a permis d’aller à la rencontre des entreprises, et de pouvoir échanger. Ce qui est important quand même dans une école de commerce de pouvoir avoir des projets comme cela. C’est l’entreprise, qui est en réalité avec le marché d’aujourd’hui, donc avoir des retours de chef d’entreprise c’est ce qui a de mieux.

Virginie : Le business essaie de se donner un côté plus éthique pour continuer à plaire aux consommateurs. Mais la réalité est plus compliquée que la bonne image verte que les entreprises veulent se donner.


2) Qu’avez-vous le plus appris dans le cadre de ce cours ? Pouvez-vous formuler les compétences acquises ?

Dolkar : Les compétences acquises ont été principalement liées à la gestion de projet (organisation, coordination, connaissance du cadre légal…). J’aiégalement eu l’opportunité de développer des compétences journalistiques(réaliser un reportageaudio-visuel, rédaction d’article, élaboration d’un questionnaire…).

Laetitia : Notions dans le domaine audio-visuel, gestion de projet, compétences juridiques

Julie : Cela m’a appris le montage vidéo, à filmer et le processus de normalisation.

Mathieu : Ce que j’ai appris dans le cadre de ce cours, est la réalisation d’un projet audiovisuelle. Il faut déjà trouver les idées puis faire les démarches pour trouver les entreprises, réaliser la vidéo et enfin le montage. Ce que j’ai appris c’est que la réalisation d’un projet et long il faut s’investir et qu’il y est une réel cohésion d’équipe sinon cela ne peut pas marcher.

Virginie : Organiser une interview, prendre des initiatives, mener à bien une interview et le management de crise aussi à certains moments.


3) Comment avez-vous vécu cette nouvelle expérience d’apprentissage ? De qui avez-vous le plus appris (de vos pairs ? de l’interviewé ? de vos profs ?...) ?

Dolkar : J’ai trouvé cette forme d’apprentissage très enrichissante. C’est à travers mes échanges avec mes associés et l’interviewé que j’ai davantage acquis des connaissances.

Laetitia : Avant l’interview, j’avais une vision négative du développement durable au sein de l’imprimerie (je ne voyais pas comment une imprimerie pouvait être éco-responsable) et l’interviewé m’a ouvert les yeux à propos de ce sujet.

Julie : J'ai appris au prés du site des aspects techniques (montages etc) et l'entreprise interviewée m'a appris des informations intéressantes sur le développement durable notamment sur la notion d'écologie et de recyclage

Mathieu : Cette nouvelle expérience d’apprentissage est innovante, elle permet réellement aux élèves de devenir autonome et de travailler sur une problématique ou une entreprise qui leur donne envie. JE pense que grâce à ce projet j’ai appris beaucoup de chose de l’interviewé, mais aussi de mes pairs (le travail d’équipe est loin d’être facile pour tout le monde) et de mes professeurs forcément car c’est eux qui ont mis en place cela.

Virginie : Cette expérience nouvelle ne m’a pas convaincu, j’ai eu l’impression de ne pas être suffisamment soutenue par les professeurs. Ce sont certains membres de mon équipe qui m’ont le plus appris durant ce cours.


4) A quel pourcentage estimez-vous avoir utilisé les ressources du wiki et les liens associés (inférieur à 25%, entre 25 et 50%, entre 50 et 75%, au-delà de 75% ?) ? Qu’est-ce qui a été le plus utile pour vous ? Si faible utilisation, pourquoi ?

Laetitia : J’estime avoir peu utilisé les ressources du wiki et les liens associés, non pas par manque d’intérêt mais par manque de temps. Ce projet était très intéressant a réalisé mais il nous aurait fallu plus de temps pour nous y consacrer pleinement.

Dolkar: Je pense avoir utilisé les ressources et liens du wiki à hauteur de 25%. Ce qui m’a été le plus utile dans les ressources fut la formation en ligne pour le montage du reportage audio-visuel et les pages relatives au lien entre management et développement durable. Mon utilisation a été faible par manque de temps.

Julie : Entre 25 et 50% faible utilisation car site non intuitif et difficile à prendre en main

Mathieu : J’ai utilisé les ressources du wiki entre 25 et 50%, il y a tellement de chose que l’on ne peut pas tout étudier, mais globalement le wiki répond à toutes nos questions. Le seul problème c’est que pour le montage j’ai cherché divers informations que je n’ai pas trouvé comme par exemple, quel logiciel utilisé (gratuit de préférence), comment ajouter du texte… .

Virginie : Je n’ai quasiment pas utilisé le wiki que je ne trouvais pas suffisamment clair. Je dirais donc moins de 25%.


5) Ce cours a-t-il eu une influence sur vos pratiques collaboratives intra et inter groupes dans le cadre d’un projet comme celui-ci ? Quel a été l’apport de la bourse de compétences ? Comment les compétences ont-elles circulé ?

Dolkar : Nous avons trouvé très intéressant le fait d’inciter les pratiques collaboratives mais nous avons trouvé que la plupart des groupes ne jouaient pas le jeu par exemple lorsque nous avons eu besoin d’une caméra nous avons posté un message sur le mur des compétences et nous n’avons jamais eu de réponse. Cependant nous avons eu recours à des pratiques collaboratives fructueuses en dehors de la bourse des compétences.

Laëtitia : Nous avons trouvé très intéressant le fait d’inciter les pratiques collaboratives mais nous avons trouvé que la plupart des groupes ne jouaient pas le jeu par exemple lorsque nous avons eu besoin d’une caméra nous avons posté un message sur le mur des compétences et nous n’avons jamais eu de réponse. Cependant nous avons eu recours à des pratiques collaboratives fructueuses en dehors de la bourse des compétences.

Julie : Bourse des compétences est une bonne idée mais impossible à utiliser au vu du temps imparti et du travail relatif aux autres matières.

Mathieu : Nous avons voulus utilisé la bourse des compétences. Nous avions mis une offre de 1000 SKEMS pour le prêt d’une caméra, mais aucune équipe n’a répondu à notre demande. Je pense qu’il faudrait revoir le concept des SKEMS en créant une page plus lisible avec par exemple des personnes qui postent une photo de leur caméra et qu’ils notent qu’ils sont prêt à la louer pour 2000 SKEMS, et qu’il suffit aux banquiers de cliquer et de réserver la caméra pour le jour voulue.

Virginie : L’aide inter groupe c’est surtout faites en fonction de mes relations avec les personnes que je connais déjà et qui m’ont donnés des conseils. La bourse des Skems n’a pas eu d’influence sur mon travail ni celui de mon groupe.


6) Quelles sont vos critiques et suggestions d’amélioration pour ce cours ?

Dolkar : Pour moi ce cours a été très bien organisé et interactif. Je n’ai pas de critiques ou suggestions d’améliorations à apporter si ce n’est qu’il nous aurait fallu plus de temps pour réaliser le projet.

Laetitia : Je n’ai aucune critique particulière. Toutefois, au lieu de commencer ce cours en octobre il aurait fallu le commencer début septembre.

Julie : Ce cours repose sur des idées innovatrices mais beaucoup reste à faire : le site est trop complexe et l'information n'y ait pas directement accessible. L'idée des likes des vidéos est à bannir pour éviter les messages sur les réseaux sociaux voter pour que j'ai une bonne note, les étudiants devraient notées individuellement les vidéos. Le cours devrait passer des accords avec des entreprises ou des acteurs locaux pour avoir un accès plus facile aux entreprises ! Il faudrait que l'école fournisse des caméras et des cours de montage vidéo pour que tous les étudiants soient égaux !!!

Mathieu : A part le problème des Skems j’ai trouvé ce cours très intéressant. Et je pense qu’il doit rester tel quel. Cela apprend à vraiment travailler en équipe et de voir également qu’il faut toujours prévoir des imprévus. Et je pense aussi que cela apprends aux personnes un peu plus négligentes à se remettre en question et ne pas toujours croire qu’à Skema tout leur est dû. Virginie : Donner des instructions plus précises de ce qui à réaliser pour faire un bon travail et les profs devraient être un petit plus disponible pour les étudiants. Pour ce qui est bien à garder dans ce cours c’est le caractère ludique des amphis en connexion avec les autres campus.

Feedback final du professeur[modifier | modifier le wikicode]

Votre problématique parait ciblée, et pourtant: parlez-vous de Green marketing ou de business model et donc de stratégie ?
Dans le reportage, vous ne répondez pas à la problématique. C’est descriptif sur l’évolution du marché, vu par un seul acteur. La thématique de l’impact sur le chiffre d’affaires n’est pas à proprement parler abordée. Votre article quant à lui manque également de sources. Vous y apportez des conclusions hâtives, sur base d’un argumentaire peu étayé.
Les génériques et l’intro sont sympas. Votre conclusion n’est pas en lien avec l’interview. Cela donne l’impression que la conclusion et l’intro n’ont pas de lien avec l’interview. Cela manque de synergies et de cohérence autour de la question abordée.
La qualité audiovisuelle du reportage est bonne, si ce n’est le son qui varie est n’est pas toujours suffisant, surtout au début.


Rattrapage partie 1 : Retour critique sur notre production audiovisuelle[modifier | modifier le wikicode]

En interrogeant le directeur d’une imprimerie nous avons pu recueillir des informations détaillées sur l’évolution du marché de l’imprimerie, à savoir qu’aujourd’hui, les grandes entreprises jouent la carte de l'écologie en utilisant moins de papier, des matériaux recyclables, voir même des matériaux déjà recyclés. A travers nos questions, nous avons pu donner une meilleure compréhension des enjeux du développement durable dans le secteur de l’imprimerie en évoquant notamment la gestion des déchets. Notre vidéo expose bien les normes actuellement en vigueur (comme ISO 9001 qui sert à certifier la qualité du système de management de l’entreprise) dans le secteur et indique que des labels existent comme ImprimVert qui prouve que l’imprimeur maîtrise ses déchets et les produits dangereux utilisés, les produits toxiques sont exclus et il affectionne le recyclage ou encore PEFC, ce label montre que le bois utilisé dans la création du papier provient de forêt gérée durablement. Le papier étant très utilisé depuis des siècles il n’est plus toujours indispensable dans notre société. En effet, Monsieur Joubert évoque l’utilisation des tablettes numériques qui font fureur actuellement et dont les constructeurs peuvent mettre en avant la réduction du gâchis de papier. Certes, il y a moins de gâchis de papier mais ces tablettes sont pourtant énergivores au quotidien (en le rechargeant, pour se connecter au wifi et pour accéder aux différents serveurs sur internet) sans compter l’énergie qu’il faut pour le produire contrairement au livre qui pollue uniquement à sa conception.


Néanmoins, nous avons également constaté de nombreuses limites et manquements dans ce reportage. En effet, au-delà des défauts techniques (problème de son, une image pas très nette, un manque de recul de la caméra dû à la configuration de la pièce) et l’absence de fil conducteur dans notre vidéo. L’une des erreurs majeures que nous avons commise fut de ne partager la vision que d’un seul acteur. Nous aurions dû interroger une autre partie prenante du secteur de l’imprimerie, et peut-être un acteur du numérique en nous rendant par exemple dans une usine fabriquant des objets électroniques. Nous aurions pu également commencer le reportage par un micro-trottoir. Ceci aurait permis de connaître le point de vue des consommateurs finaux. Les questions sur la communication numérique étaient intéressantes mais elles ne nous aidaient pas à répondre à la vraie problématique. Par ailleurs, le green marketing n’a pas ou très vaguement été évoqué et nous n’avons à aucun moment dans notre reportage évoqué la question de la globalisation alors qu’il s’agit d’un des mots clés de notre problématique. En conséquence, nous n’avons pas pu répondre à notre problématique de manière satisfaisante.

Rattrapage partie 2 : Retour critique sur notre production audiovisuelle[modifier | modifier le wikicode]

A l’heure de la globalisation et du développement de la communication numérique, le green marketing permet-il aux imprimeries d’augmenter leur chiffre d’affaire ?


En 2006, deux économistes, Michael Porter et Marc Kramer, ont développé et mis en avant dans le magazine Harvard Business Review un nouveau concept: la valeur partagée ("shared value"). Ils considèrent que les entreprises "peuvent créer de la valeur économique en créant de la valeur sociétale". Pour cela, elles doivent intégrer la notion de RSE (Responsabilité Sociétale de l'Entreprise) au sein même de leur stratégie économique. Ils ont constaté que beaucoup d'entreprises, du fait d'un nombre croissant de pressions extérieures (ONG, médias, associations de consommateurs ou de défense de l'environnement, gouvernements, etc), ont préféré prendre les devants et intégré la RSE dans leurs décisions stratégiques. Pour les deux auteurs, intégrer la RSE par obligation c’est à dire comme un outil de communication "nice-to-have" et non comme un outil stratégique en support du business des entreprises est un mauvais choix stratégique. Selon ces deux économistes, la RSE serait un levier de performance durable et un pilier stratégique qui supporte le business d'une entreprise si celle-ci est actrice et non spectatrice sur son propre marché. Plus qu’un outil de communication, une RSE bien pensée lui permettra de se différencier sur son marché.


Face à cet enjeu, nous nous sommes intéressés à l'imprimerie Joubert de Carros (Alpes-Maritimes) qui illustrait bien la théorie de Porter et Kramer. L'imprimerie nous a ouvert ses portes le 14 novembre dernier où nous avons rencontré le PDG, Yvain Joubert. Depuis 2002, suite à l'accréditation de la norme ISO9001, l'imprimerie a placé la performance durable au cœur de ses préoccupations. Nous avons voulu montrer dans notre reportage audiovisuel comment, en plus d’impacter positivement son business, la notion de RSE, ici la performance durable, venait le supporter. Nous avons également voulu montrer si, cette tendance du green marketing s’expliquait par la globalisation et par la communication numérique ou, si celle-ci, traduisait une initiative personnelle de l’imprimerie Joubert. Ainsi, à l’heure de la globalisation et du développement de la communication numérique, le green marketing permet-il aux imprimeries d’augmenter leur chiffre d’affaire ?


Aux premiers abords, il semblerait qu’il y ait une convergence logique entre ces deux notions : globalisation et green marketing. C’est ainsi que nous nous sommes demandés si la globalisation (mondialisation) serait une des causes du green marketing des sociétés occidentales. Face à la concurrence, faire du green peut ainsi permettre de se différencier sur son marché, conservant ou augmentant ainsi ses parts de marché et donc son chiffre d’affaire avec une communication différente auprès des consommateurs. En effet, dans les années 1980, l’ouverture des économies s’est accélérée par la mondialisation et, il semblerait que la performance durable suscite un intérêt croissant pour de plus en plus d’entreprises à travers le monde qui y voient un réel enjeu pour leur business. Mais finalement, plus que des parts de marché le développement durable s’est aussi une gestion des ressources de façon plus efficace : partage, recyclage sont des façons de procéder déjà employées par les entreprises actuelles. Le développement durable permet ainsi à la mondialisation de se développer, avec une meilleure gestion des ressources, celles-ci deviennent disponibles pour tous.


Par ailleurs, green marketing et communication numérique sont aussi deux notions complexes à analyser. En effet, cette année encore les tablettes numériques et autres objets digitaux en tout genre (liseuses) font concurrence aux marchés traditionnels des imprimeurs. Les gens préfèrent aujourd’hui faire appel à la technologie plutôt que d’acheter des livres ou autres supports papiers. Toutefois, lors de notre rencontre avec l’imprimerie Joubert, nous nous sommes rendus compte que son chiffre d’affaire était en constante augmentation dépassant les 3 millions d’euros en 2013. Ses marchés n’ont pas été impactés par le numérique et, malgré des initiatives publiques comme « zéro prospectus dans ma boîte aux lettres », l’entreprise a su se situer sur des marchés en constante augmentation : flyer, brochures, affiches sont et resteront des outils de communication pour les entreprises. Enfin, l’imprimerie nous a également démontré que par ses choix écologiques elle pouvait se révéler moins polluante que ces outils digitaux qui se disent « Green ». En effet, beaucoup de ces matériaux ne sont pas recyclés, leur production dans des pays en développement se fait au détriment d’une charte de qualité environnementale mais aussi humaine. Enfin, ces objets digitaux sont condamnés à polluer tout au long de leur vie, de même que le dynamisme de ce secteur conduit à leur obsolescence prématurée.


En conclusion, le cœur de notre problématique était de savoir si le green marketing était seulement un effet de mode pour l’imprimerie Joubert ou s’il y avait une réelle volonté de sa part de protéger l’environnement et d’avoir une démarche éco-responsable. Comme évoqué dans le reportage, sa démarche éco-responsable bénéficie positivement à son business et donc à son chiffre d’affaire mais cela reste marginal car ce n’est pas sa finalité première. En effet, le green supporte son business, et, en prenant les devants, cela lui a permis d’une part, de ne pas avoir à payer une remise à norme importante et, d’autre part, de ne pas être écarté du marché en ayant un positionnement stratégique vis-à-vis de ses concurrents.


Sources :

  • Théorie de Michael Porter et Marc Kramer sur la valeur partagée :

http://www.waterhealth.com/sites/default/files/Harvard_Buiness_Review_Shared_Value.pdf http://hbr.org/2011/01/the-big-idea-creating-shared-value

  • Mondialisation et RSE :

http://www.millenaire3.com/uploads/tx_ressm3/La_Responsabilite_Societale_des_Entreprises_02.pdf

  • Outils digitaux et faits factuels :

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0203314845510-les-tablettes-depassent-pour-la-premiere-fois-les-ordinateurs-en-france-650264.php

  • Évolution et enjeux de l’industrie papier :

http://lecercle.lesechos.fr/entrepreneur/marketing-communication/221159434/papier-media-communication-intemporel-et-infiniment-v

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